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Nouvelle vidéo : Rob Ford critiqué de toute part

Nouvelle vidéo : Rob Ford critiqué de toute part
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Le maire adjoint de Toronto Norm Kelly assure que la Ville « continue à fonctionner », malgré une nouvelle vidéo de Rob Ford dans un état second.

Toutefois, la situation n'a rien de normale à l'hôtel de ville, mercredi, alors qu'une horde de journalistes a poursuivi le maire qui a refusé de répondre à leurs questions en matinée, avant de se réfugier dans la salle de réunion du comité exécutif. Le même scénario s'est répété à sa sortie à l'heure du lunch.

Dans la vidéo diffusée sur Internet, mardi, à moins de dix mois du prochain scrutin municipal, le maire imite l'accent jamaïcain et utilise des mots vulgaires à plusieurs reprises, notamment à l'endroit du chef de police.

Les journaux torontois le fustigent, mercredi matin. « Indigne d'être maire », clame un éditorial du Toronto Star. « C'était stupide [de sa part] », écrit un chroniqueur du Toronto Sun. « Pourquoi Rob Ford est-il toujours le maire de Toronto? Il a menti encore une fois en promettant d'arrêter de boire », renchérit l'éditorial du Globe and Mail.

Mardi, le maire a admis qu'il avait « un peu bu » lorsque la vidéo a été enregistrée à son insu lundi soir dans un restaurant du nord-ouest de la ville. Il a nié avoir pris de la drogue. M. Ford jurait pourtant depuis des semaines qu'il ne touchait plus à l'alcool.

La vidéo en question sur YouTube (langage grossier) :

Des élus outrés

Une deuxième vidéo du maire, aussi diffusée mardi, semble par ailleurs le montrer assis au restaurant aux côtés d'Alessandro Lisi, son ami qui est accusé de trafic de drogue et d'extorsion après avoir, selon la police, usé de menaces pour tenter de récupérer un enregistrement de Rob Ford en train de fumer du crack.

Cette deuxième vidéo trouble particulièrement le maire adjoint. Selon Norm Kelly, le maire « aurait dû savoir » qu'il devait prendre ses distances avec M. Lisi, qui fait face aux tribunaux. M. Kelly admet qu'il s'agit d'un mauvais « spectacle ». Mais selon lui, les affaires de la Ville peuvent continuer à aller de l'avant, parce que le conseil municipal a dépossédé Rob Ford de l'essentiel de ses pouvoirs l'an dernier.

Mardi, le maire s'était défendu en disant que « ce qu'il faisait dans ses temps libres ne regardait que lui ». Le maire n'a pas répondu aux questions sur la façon dont il s'était rendu au restaurant dans cet état. Il a par ailleurs dit que son utilisation d'un accent et de patois jamaïcains n'étaient pas discriminatoires, mais qu'il s'agissait plutôt de la façon dont il s'exprime en compagnie de ses amis.

Olivia Chow, une adversaire pressentie de Rob Ford à la mairie en octobre prochain, est choquée par la nouvelle frasque du maire.

De son côté, la conseillère municipale Shelley Carroll dit que Toronto est encore une fois la « risée » du monde.

Son collègue Joe Mihevc demande aux Torontois si c'est vraiment l'homme qu'ils veulent à la tête de la Ville s'il y a une autre crise, comme celle du verglas.

L'an dernier, le maire Ford avait fait les manchettes un peu partout dans le monde après avoir admis qu'il avait déjà fumé du crack.

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