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La ministre Élaine Zakaïb se défend d'avoir fermé les yeux

La ministre Élaine Zakaïb se défend d'avoir fermé les yeux
Radio-Canada

Alors que le PLQ réclame sa démission, la ministre déléguée à la Politique industrielle et à la Banque de développement économique du Québec, Élaine Zakaïb, s'est défendue mercredi d'avoir fermé les yeux sur un système de favoritisme à l'époque où elle était présidente des Fonds régionaux de solidarité FTQ.

Dans des écoutes électroniques diffusées aujourd'hui à la commission Charbonneau, ont entend Mme Zakaïb dire à l'ex-président de la FTQ, Michel Arsenault, que des dossiers d'investissements déposés au Fonds ont été bloqués parce qu'ils étaient en concurrence avec des projets de Tony Accurso.

À la lumière de ces écoutes, la porte-parole de l'opposition officielle en matière d'éthique, Lise Thériaut, a demandé la démission de la ministre Élaine Zakaïb. La députée libérale estime que la ministre a fermé les yeux sur un système de collusion.

« Le bris de confiance est flagrant. »

— Lise Thériault

De son côté, Mme Zakaïb se défend d'avoir mal agi. En conférence de presse en début de soirée, elle a reconnu qu'elle avait été témoin de malversations destinées à favoriser les investissements du fonds dans les entreprises du secteur de la construction appartenant à l'homme d'affaires controversé Tony Accurso. Mais elle a ajouté que dès qu'elle avait eu connaissance d'un détournement de ce qu'elle appelle « les vérifications diligentes » elle a mis fin à ce système.

La ministre a aussi soutenu que cette pratique était en place avant son arrivée en fonction, en 2004.

Élaine Zakaïb assure d'autre part que toutes les années qu'elle a passées au Fonds de solidarité, elle a défendu l'intérêt des investisseurs. « Moi, ma job, c'est de faire des investissements, et je vous mets au défi de trouver un seul investissement dans les fonds régionaux qui est discutable », a-t-elle dit.

Outre la demande de démission du PLQ, Québec solidaire et la CAQ ont réclamé mercredi soir la suspension de Mme Zakaïb du conseil des ministres.

« Québec solidaire considère les explications de Mme Zakaib nettement insuffisantes et demande sa suspension immédiate du Conseil des ministres jusqu'à ce que lumière soit faite sur les faits troublants dévoilés aujourd'hui », a déclaré Françoise David.

Pierre Duchesne défend sa collègue péquiste

En entrevue avec l'émission 24/60, le ministre de l'Éducation, Bernard Drainville, a défendu sa collègue péquiste. « Elle n'a pas permis la collusion, elle n'a rien camouflé », a assuré M. Duchesne. Mme Zakaïb n'a pas souhaité donner d'entrevue 24/60 après sa conférence de presse.

« Moi-même, j'ai essayé de l'appeler, elle n'était pas joignable (...) non, on ne la cache pas, écoutez, elle est allée l'Assemblée nationale faire un point de presse », a dit M. Duchesne, pour expliquer l'absence de sa collègue. M. Duchesne a rajouté qu'il sera possible d'avoir les détails techniques entourant la conversation de Mme Zakaïb et M. Arsenault.

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