Le président équatorien Rafael Correa a estimé mardi qu'il n'existait "quasiment aucun désaccord" entre son pays et l'Union européenne (UE) dans le cadre des négociations pour un accord commercial récemment rouvertes.
"Il n'y a pratiquement aucun désaccord. Nous sommes simplement en train de négocier les délais" pour permettre aux industriels équatoriens de s'adapter afin d'être "suffisamment compétitifs" face à l'offre européenne, a déclaré le dirigeant socialiste dans un entretien avec une radio de Guayaquil (ouest).
Après quatre ans de suspension, le gouvernement équatorien a repris mi-janvier à Bruxelles des négociations commerciales avec l'UE, mais Quito insiste sur le fait que cet accord ne devra pas se traduire par un traité de libre-échange (TLC) à l'image de ce qui a été conclu entre l'UE et les voisins de l'Equateur, la Colombie et le Pérou.
M. Correa a rappelé que son pays entendait signer "un accord commercial flexible". Adversaire déclaré du libéralisme, Rafael Correa est opposé aux traités de libre-échange qui entravent, selon lui, le développement de l'industrie locale.
"Il y a des lignes rouges très claires en matière d'achats publics, de droits de propriété, etc. Si nous parvenons à un accord, nous signerons. Dans le cas contraire, nous verrons comment soutenir nos secteurs lésés", comme celui de la banane dont l'Equateur est le plus grand exportateur du monde, a-t-il ajouté.
Après Bruxelles la semaine dernière, le ministre équatorien du Commerce extérieur Francisco Rivadeneira a indiqué qu'un second cycle de négociations devrait avoir lieu fin février. "Nous sommes parvenus à lever tous les doutes", a-t-il affirmé mardi devant la presse.
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