Le gouvernement thaïlandais a décrété mardi l'état d'urgence à Bangkok, dont le centre-ville est en partie paralysé par les opposants qui réclament la démission du premier ministre Yingluck Shinawatra, à compter du 22 janvier.
La décision, qui concerne aussi les provinces limitrophes de la capitale, a été annoncée par le vice-ministre de l'Intérieur, Visarn Techateerawat, à l'issue d'une réunion du gouvernement.
L'état d'urgence autorise les services de sécurité à imposer un couvre-feu nocturne, à détenir des suspects sans accusation, à censurer les médias et à interdire les rassemblements politiques de plus de cinq personnes.
Le ministre du Travail a précisé que les autorités n'avaient aucune intention de disperser les rassemblements des opposants, théâtres de plusieurs actes de violence ces derniers jours.