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Canal de Panama : le consortium GUPC propose à Panama de partager les surcoûts

Canal de Panama : le consortium GUPC propose à Panama de partager les surcoûts

Le consortium international chargé de la partie la plus importante de l'élargissement du canal de Panama, dirigé par l'entreprise espagnole Sacyr, a proposé lundi aux autorités de Panama de cofinancer les surcoûts, évalués à 1,6 milliard de dollars (1,2 milliard d'euros).

"La proposition du consortium GUPC consiste à cofinancer les coûts imprévus pour continuer les travaux, qui emploient directement près de 10.000 personnes, et à réussir à terminer le projet en 2015, ce qui permettra ainsi au Panama d'obtenir des revenus totalisant des milliards de dollars annuels", a indiqué le consortium dans un communiqué reçu par l'AFP à Madrid.

"Si l'on n'arrive à aucun accord sur le financement (ndlr : des surcoûts), les travaux ne seront pas achevés dans les délais prévus, ce qui supposera un grave retard, avec des pertes pour toutes les parties", a ajouté le consortium.

Une réunion a été programmée pour mardi entre l'Autorité du Canal de panama (ACP), le consortium et l'assureur des travaux Zürich America International, qui a proposé de verser d'une caution de 600 millions de dollars pour permettre d'achever le montage des écluses. Cette réunion pourrait "clarifier certaines choses", a indiqué mardi à l'AFP le ministre panaméen du Canal Roberto Roy.

Le GUPC avait menacé le 30 décembre, au terme d'un préavis de 21 jours, de cesser ses travaux s'il n'obtenait pas de l'ACP une rallonge financière de 1,6 milliard de dollars pour faire face aux "surcoûts" dus à des problèmes géologiques imprévus sur le chantier. Un montant faramineux au regard de celui du contrat initial fixé à 3,2 milliards de dollars pour la construction d'une troisième série d'écluses.

Lundi, malgré l'expiration de son ultimatum, le GUPC avait néanmoins poursuivi ses activités, mais au ralenti. "Ils continuent à travailler à un régime ralenti, comme la semaine dernière", a indiqué à l'AFP Jorge Quijano, administrateur de la voie interocéanique.

Dimanche, le GUPC avait déjà apaisé les inquiétudes sur la suspension éventuelle des travaux en annonçant dans un communiqué que telle n'était pas son "intention", malgré l'échéance du préavis.

Le GUPC, qui comprend Sacyr, l'Italienne Impreglio, la Belge Jan de Nul et la Panaméenne Constructora Urbana en tant qu'actionnaires, avait toutefois ajouté qu'il "pourrait évaluer la situation et prendre une décision en ce sens à tout moment".

L'ACP a fait savoir de son côté que l'éventuelle suspension des travaux d'élargissement n'était "pas valable juridiquement" et qu'elle allait "à l'encontre des clauses du contrat".

L'élargissement du canal de Panama doit permettre à terme le passage de navires transportant jusqu'à 12.000 conteneurs, soit plus du double de la charge actuellement autorisée à emprunter cette voie navigable de 80 km.

cc/pre/ag/bds

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