Les forces de sécurité turques ont fouillé dimanche sept camions, soupçonnés de transporter des armes, près de la frontière syrienne et ont détenu brièvement trois chauffeurs de poids-lourds, selon les médias locaux.
Cette opération à la frontière avec la Syrie voisine est intervenue quelques jours après des raids de la police turque dans plusieurs villes contre des membres présumés d'Al-Qaïda, accusés par des suspects d'aider les combattants de l'opposition radicale en Syrie.
Selon la chaîne de télévision CNN-Türk, une importante équipe des forces de sécurité a arrêté les camions sur une route dans le sud-est de la Turquie et a détenu brièvement trois chauffeurs avant de les libérer et de leur rendre leurs véhicules. Selon la même source, ces poids-lourds appartenaient à l'Organisation nationale turque de renseignement (MIT) et transportaient de l'aide humanitaire.
Il y a trois semaines, des forces de sécurité ont déjà arrêté un camion à la frontière syrienne soupçonné de transporter des armes et munitions pour le compte de la Fondation d'aide humanitaire (IHH), une association islamique liée au gouvernement.
L'IHH a démenti l'accusation qui ne visait, selon elle, qu'à la discréditer alors que les médias rapportaient que le convoi était escorté par des agents du MIT.
La police a arrêté mardi dernier 25 suspects, dont deux présumés hauts responsables d'Al-Qaïda et un membre de l'équipe de l'IHH soupçonné notamment d'avoir envoyé des combattants en Syrie et levé des fonds pour les rebelles syriens.
Le gouvernement turc est un farouche opposant au régime du président syrien Bachar al-Assad et héberge l'opposition en exil, mais a démenti à plusieurs reprises avoir fourni des armes aux insurgés.
Cependant en décembre dernier, les médias turcs, citant des documents des Nations unies et du gouvernement, ont affirmé que le pays avait envoyé 47 tonnes d'armes aux rebelles depuis juin 2013.
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