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Après la prise de Bor par l'armée, les affrontements continuent au Soudan du Sud

Après la prise de Bor par l'armée, les affrontements continuent au Soudan du Sud

L'armée sud-soudanaise, qui a repris samedi le contrôle de la ville stratégique de Bor, continuait d'affronter les rebelles menés par l'ex-vice président Riek Machar, notamment dans la capitale régionale de Malakal, a indiqué dimanche son porte-parole Philip Aguer.

Selon le responsable, les communications restent très difficiles avec le terrain à Malakal, mais le commandement de l'armée sur place indiquait samedi, lors de la dernière liaison radio avec Juba, se préparer à une offensive pour reprendre aux rebelles la partie sud de la ville.

"Ils se préparaient à une ultime opération pour nettoyer la ville", a affirmé M. Aguer à l'AFP.

Capitale de l'Etat pétrolier du Haut-Nil (nord-est), Malakal est, comme Bor, capitale du Jonglei (est), et Bentiu, capitale de l'Unité (nord), au coeur des combats qui sévissent au Soudan du Sud depuis mi-décembre.

S'exprimant depuis la ville de Bor reprise samedi, le général Malual Ayom, responsable des opérations dans le Jonglei pour l'armée, a affirmé à des journalistes que la route reliant la capitale régionale à Juba était désormais "totalement sécurisée".

Mais il a reconnu que le Jonglei restait un terrain de bataille.

"La libération de Bor, ce n'est pas la libération du Jonglei", a-t-il dit. "Il y a d'autres endroits où les rebelles sont encore actifs", a-t-il ajouté, citant notamment les localités d'Akobo et de Wad, au nord-est de Bor.

Selon le porte-parole de l'armée, Bentiu était en revanche "calme" dimanche.

Le Soudan du Sud est ravagé depuis le 15 décembre par des combats alimentés par une rivalité entre le président Salva Kiir et son ex-vice président, limogé en juillet.

M. Kiir accuse M. Machar et ses alliés de tentative de coup d'Etat. Ce dernier nie et reproche à M. Kiir de vouloir simplement éliminer tous ses rivaux.

Les combats, qui s'accompagnent de massacres ethniques opposant les Dinka de M. Kiir aux Nuer de M. Machar, ont déjà fait des milliers de morts et près d'un demi-million de déplacés.

Des pourparlers sont en cours à Addis Abeba pour tenter d'amener les deux parties à signer un cessez-le-feu.

Samedi, après deux semaines de négociations infructueuses dans la capitale éthiopienne, la présidence sud-soudanaise s'était dite confiante dans la possibilité de signer un tel cessez-le-feu sous 48 heures.

Dimanche, un porte-parole de la rébellion à Addis Abeba, Hussein Mar Nyuot, a cependant indiqué que rien n'était prévu dans la journée, la délégation gouvernementale étant toujours à Juba pour consultations.

strs-aud/jlb

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