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La police turque disperse une manifestation anti-Erdogan à Istanbul

La police turque disperse une manifestation anti-Erdogan à Istanbul

La police turque a dispersé samedi soir avec des canons à eau et des gaz lacrymogènes quelque 2.000 personnes exigeant à Istanbul la démission du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, éclaboussé par un scandale politico-financier, a constaté un journaliste de l'AFP.

Rassemblés à l'appel d'associations et de partis politiques, les manifestants ont dénoncé la corruption du régime ainsi qu'un récent projet de loi destiné à contrôler l'internet aux cris de "gouvernement démission" ou "tous unis contre le fascisme".

"Taksim partout, résistance partout", ont-ils également scandé en référence à la fronde antigouvernementale qui a fait vaciller M. Erdogan pendant le mois de juin 2013.

Après les sommations d'usage, la police est intervenue pour disperser les manifestants, qui ont répondu par des jets de pierre ou en érigeant des barricades.

Plusieurs personnes ont été interpellées.

Le Parlement turc doit voter prochainement un projet de loi qui instaure un contrôle très strict de l'internet, notamment en autorisant la surveillance des activités des utilisateurs ou en bloquant certains mots-clé pour les recherches.

Ce texte doit permettre à l'autorité gouvernementale en charge des télécommunications de limiter l'accès aux sites de partage de vidéos, de conserver pendant deux ans un dossier des activités de chaque internaute sur le web ou sur les réseaux sociaux.

Le gouvernement islamo-conservateur de M. Erdogan, au pouvoir depuis 2002, est visé depuis un mois par un scandale de corruption sans précédent.

Depuis le 17 décembre, plusieurs dizaines de patrons, hommes d'affaires et élus considérés comme proches du Premier ministre ont été inculpés et/ou incarcérés pour fraude, blanchiment d'argent et corruption.

Cette enquête a déjà provoqué la démission de trois ministres et précipité un remaniement gouvernemental d'ampleur le 25 décembre.

Depuis l'éclatement de cette affaire, le chef du gouvernement a démis de leurs fonctions plus d'un millier de policiers, hauts gradés ou officiers subalternes, et procédé à de nombreuses mutations de magistrats.

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