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L'ONU craint un génocide en Centrafrique

L'ONU craint un génocide en Centrafrique
Anti-Balaka combattants patrol near Mpoko Bangui airport where 100.000 people have fled on January 8, 2014. African leaders are to meet in Chad on January 9, to discuss the future of Central African Republic President Michel Djotodia, in a bid to end the sectarian violence ripping the country apart. Djotodia and his Prime minister Nicolas Tiangaye are on their way to N'Djamena. AFP PHOTO ERIC FEFERBERG (Photo credit should read ERIC FEFERBERG/AFP/Getty Images)
ERIC FEFERBERG via Getty Images
Anti-Balaka combattants patrol near Mpoko Bangui airport where 100.000 people have fled on January 8, 2014. African leaders are to meet in Chad on January 9, to discuss the future of Central African Republic President Michel Djotodia, in a bid to end the sectarian violence ripping the country apart. Djotodia and his Prime minister Nicolas Tiangaye are on their way to N'Djamena. AFP PHOTO ERIC FEFERBERG (Photo credit should read ERIC FEFERBERG/AFP/Getty Images)

L'ONU a évoqué jeudi le risque de génocide en République centrafricaine si la communauté internationale n'intervient pas plus massivement pour porter un coup d'arrêt à la crise en cours.

Le pays est plongé dans le chaos l'an dernier avec la prise du pouvoir à Bangui par les rebelles musulmans de la Séléka, qui a déclenché une vague de violences et de pillages, auxquels les milices chrétiennes « antibalata » ont répliqué par des actes de vengeance.

« Il y a là tous les éléments que nous avons constatés ailleurs, comme au Rwanda et en Bosnie. Les éléments sont en place là-bas pour un génocide (...) », a estimé lors d'une conférence de presse à Genève John Ging, directeur des opérations du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA).

Pour John Ging, qui revient d'un déplacement de cinq jours en Centrafrique, la crise était prévisible, évitable, et elle est le fruit de la négligence de la communauté internationale depuis de nombreuses années.

John Ging a cependant estimé qu'il était faux de parler de violences intercommunautaires, même si une minorité extrêmement violente cherche à élargir le conflit. « Les communautés ne sont pas en conflit les unes contre les autres », a-t-il dit.

Selon lui, les infrastructures d'un État ne sont plus nulle part debout en Centrafrique. La police et l'armée se sont désintégrées, laissant aux 1600 soldats français de l'opération « Sangaris » et aux 4000 soldats de maintien de la paix africains de la Fomac le soin de tenter d'éviter les violences.

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