Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Quatre ans après le tremblement de terre, Haïti panse encore ses blessures (VIDÉO)

Triste anniversaire du tremblement de terre en Haïti

Les Haïtiens soulignent dimanche le quatrième anniversaire du tremblement de terre qui a fait plus de 220 000 morts et laissé un million et demi de personnes sans domicile. Les choses reviennent à la normale à Port-au-Prince et dans les communes touchées par le séisme, même si la reconstruction traîne en longueur dans le pays le plus pauvre du continent américain. Dorothée Giroux revient de la capitale haïtienne.

Un texte de Dorothée Giroux

Incroyable. Les tonnes de débris entassés le long des rues de la capitale ont disparu. Presque plus de traces des 10 millions de mètres cubes de fragments de béton, de bois, de verre qui bloquaient les rues et les terrains des zones sinistrées.

Les maisons gravement endommagées ont été ou rasées, ou réparées ou reconstruites. Les bâtiments complètement aplatis se font rares, alors qu'après le tremblement de terre, ils faisaient partie du paysage. Le séisme d'une magnitude de 7,0 a laissé près de 400 000 bâtiments en très mauvais état. Environ 80 % des écoles de Port-au-Prince et 60 % des édifices gouvernementaux de la capitale ont été détruits ou abîmés. Il faut se rappeler l'ampleur de la dévastation pour comprendre l'immensité du défi de reconstruction. Les pertes frôlent les 8 milliards de dollars; c'est plus que la valeur de l'économie haïtienne au moment du tremblement de terre.

Quelque 1,35 million de personnes ont quitté les camps de déplacés. Mais il reste encore des camps : 271, selon l'Organisation internationale pour les migrations et le gouvernement haïtien. Des organisations non gouvernementales affirment que les conditions de vie dans certains de ces camps se détériorent rapidement, alors que le transfert des sinistrés dans des habitations dignes de ce nom tarde.

Le premier ministre haïtien, Laurent Lamothe, a déclaré lors d'entrevues à la veille des cérémonies de commémoration que les efforts de reconstruction vont très bien compte tenu des défis et du manque de ressources au début de la reconstruction. Il a reconnu que le gouvernement doit faire davantage pour résoudre le difficile problème du logement.

Je me souviens de la Route des Rails, à Carrefour, une des scènes perturbantes de l'après-tremblement de terre dans la région de Port-au-Prince. Une centaine d'abris de fortune faits à partir de débris de tôle et de cartons posés au milieu d'une artère principale, sur un terre-plein de moins de deux mètres de large.

Plusieurs familles habitaient cette enfilade de cabanes improvisées sur le séparateur de la route qui lie la capitale aux villes et villages du sud d'Haïti. Carrément dans le trafic : camions et autobus y circulent jour et nuit. Le bruit est intense. La poussière, étouffante.

Ces déplacés avaient demandé à être relogés. Vulnérables parmi tant d'autres, ils ont dû attendre. Mais ils n'y sont plus. Ils ne font pas partie des 146 000 sinistrés à ne pas avoir vu leur vie changer au cours des quatre dernières années.

INOLTRE SU HUFFPOST

Rebuilding Haiti

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.