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Le Devoir fait aussi le saut vers le numérique

fait aussi le saut vers le numérique
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N'échappant pas à la crise qui frappe les médias écrits depuis quelques années, Le Devoir va lui aussi se lancer dans l'aventure du numérique pour renflouer les coffres.

Le quotidien montréalais a su surnager dans la crise, ayant faits des profits au cours des cinq dernières années. Mais il en est autrement pour 2013, alors que l'on prévoit des pertes. « Oui, je pense qu'on va écrire nos résultats financiers dans le rouge comme beaucoup de journaux au Canada », dit Bernard Descôteaux, directeur du Devoir.

Comme beaucoup de journaux au Canada, Le Devoir devra trouver plus de revenus. D'ici quelques mois, il suivra la voie tracée par La Presse +, et lancera une édition pour tablettes. Mais contrairement à La Presse +, le lecteur devra payer pour la version tablette du Devoir.

« On va avoir une version pour les tablettes, iPad et Android, et une version pour le téléphone mobile », avance M. Descôteaux.

Malgré un lectorat stable, Le Devoir n'est pas le seul journal imprimé qui cherche la solution pour pallier à la baisse des revenus publicitaires.

« On a souvent le sentiment au fond que personne ne connaît la vraie bonne solution, celle qui va permettre aux journaux de survivre à l'épreuve du temps », soutient Luc Dupont, professeur agrégé au département de communication de l'Université d'Ottawa.

Chaque journal essaie de s'en sortir. Par exemple, en Colombie-britannique, Le Kamloops Daily News a échoué. Ce journal payant a fermé ses portes samedi.

« Il y en aura probablement d'autres [des fermetures], mais à terme, je pense que ce qu'on va voir surtout, ce sont des journaux qui vont continuer sur des bases plus réduites, des coûts d'exploitation réduits, mais qui vont continuer grâce à un lectorat qui va s'être déplacé vers Internet et les plateformes mobiles ». avance Daniel Giroux, secrétaire général du Centre d'études sur les médias

Selon Éric Le Ray, spécialiste en contenus numériques, le portable a complètement changé la donne. « Je pense que le modèle dominant c'est le cellulaire », dit M. Le Ray, qui fait un parallèle avec la révolution née des premiers livres imprimés.

Et bientôt, les journaux devront faire des choix, estime Luc Dupont. « Je pense que tôt ou tard on ne pourra maintenir une version papier, une version Internet et une version mobile. »

Au Devoir, on croit que l'année 2014 sera celle où tout est possible. « On est dans une année de redressement et moi je convaincu qu'on va retrouver la voie de la rentabilité très très bientôt », soutient Bernard Descôteaux.

D'après un reportage de Louis-Philippe Ouimet

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