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Amélie Pelletier et Fallon Poisson Rouiller, les deux Canadiennes arrêtées au Mexique (VIDÉO)

Qui sont les deux Canadiennes arrêtées au Mexique? (VIDÉO)

MONTRÉAL - La mère d'une Canadienne arrêtée en lien avec une attaque à la bombe incendiaire à Mexico a dit s'inquiéter grandement du bien-être de sa fille.

Les autorités mexicaines ont confirmé l'identité des deux Canadiennes arrêtées relativement à l'attaque commise contre un édifice gouvernemental lundi.

Selon Veronica Perez, du bureau du procureur général, Amélie Pelletier et Fallon Rouiller-Poisson ont été détenues après que des cocktails Molotov eurent été lancés sur un édifice abritant le secrétariat des Communications et des Transports, lundi.

La ville d'origine des deux Canadiennes n'avait pas été précisée.

Les autorités ont confirmé que personne n'avait été blessé à la suite de cet attentat, qui a causé des dommages à plusieurs véhicules stationnés dans la cour extérieure d'un concessionnaire automobile situé à proximité.

Le procureur Rodolfo Ruis a confié à des médias qu'un citoyen mexicain avait également été arrêté. Les deux Canadiennes ont été transférées au Centre de la recherche et de la sécurité nationale.

La mère de Fallon Rouiller-Poisson, Line Rouiller, a affirmé à La Presse Canadienne qu'elle attendait des informations de l'ambassade canadienne à Mexico à propos de sa fille, une résidante de Montréal ayant grandi sur la Rive-Sud.

Elle a soutenu que sa fille de 20 ans avait l'habitude de prendre part à des manifestations comme celles du printemps étudiant à Montréal, mais qu'elle n'est pas du genre à faire du vandalisme.

Selon sa mère, Fallon Rouiller-Poisson était en Californie en septembre, et avait pris la route du Mexique en novembre.

«Ce n'est pas une bonne place pour se faire arrêter», a-t-elle laissé tomber, disant s'inquiéter des conditions de détention au Mexique.

Elle craignait les répercussions si elle devait être accusée d'atteinte à la propriété gouvernementale.

Elle disait ne pas connaître l'autre Canadienne arrêtée.

Un ancien collègue de Fallon Rouiller-Poisson l'a décrite comme une jeune femme aux convictions politiques très fortes.

«Elle était très dynamique dans ce qu'elle faisait, dans ce qu'elle entreprenait», a déclaré Étienne Philippart, coordonnateur au sein de l'Association étudiante au cégep du Vieux-Montréal, où a étudié la jeune femme.

«Quand elle est impliquée dans quelque chose, elle va jusqu'au bout de ses convictions.»

M. Philippart, qui a employé Mme Rouiller-Poisson au bureau de l'Association du début de la session d'automne de 2012 jusqu'à l'obtention de son diplôme en juin dernier, a confié que la jeune femme était très impliquée dans la vie politique au cégep, qui était reconnu comme l'un des plus militants pendant la crise étudiante qui a touché le Québec au printemps de 2012.

Le mouvement étudiant, qui a pris naissance en réaction aux hausses des droits de scolarité et qui a été baptisé le «Printemps Érable», a fait les manchettes sur la scène internationale en raison de ces imposantes marches nocturnes et quotidiennes dans les rues de Montréal pendant plusieurs mois.

«Elle a participé très activement au Printemps Érable», a rappelé M. Philippart, tout en ajoutant que Mme Rouiller-Poisson était favorable à un genre de moyens de pression «plus actifs» qui ont été vus pendant la crise, comme le blocus de ponts.

«Elle avait une idéologie, et elle y croyait et elle avait des convictions assez fortes et précises.»

M. Philippart s'est également souvenu que Mme Rouiller-Poisson avait obtenu de bonnes notes en classe, et qu'elle s'était montrée très gentille à son égard lorsque sa femme a été malade, se disant prête à le remplacer au travail lorsqu'il devait accompagner sa femme à des rendez-vous.

M. Philippart a précisé que Mme Rouiller-Poisson a obtenu son diplôme du programme de sciences sociales Optimonde, qui inclut des leçons d'espagnol et un stage en Équateur.

Selon le procureur Ruis, les autorités policières soutiennent qu'une des deux Canadiennes a été vue sortant un sac à dos contenant un certain nombre d'engins explosifs artisanaux. Les motifs de l'attentat n'ont pas été élucidés.

Par ailleurs, le ministère canadien des Affaires étrangères a dit être au courant que deux citoyens canadiens étaient détenus au Mexique.

Le porte-parole Mathieu Roy affirmait mardi que des responsables canadiens sont en contact avec les autorités locales afin de recueillir davantage d'informations, et a ajouté que des services consulaires sont fournis aux détenues.

Au cours des dernières années, des banques au Mexique ont été les cibles d'attentats réalisés à l'aide de petits engins explosifs. Ces attaques ont été associées à de petits groupes de gauchistes ou de défense des droits des animaux.

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