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Une nouvelle alliance de rebelles syriens déclare la guerre à Al-Qaïda

Une nouvelle alliance de rebelles syriens déclare la guerre à Al-Qaïda

Une nouvelle alliance de rebelles syriens, baptisée "l'Armée des Moujahidines", a déclaré la guerre à l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), mouvement lié à Al-Qaïda, rejoignant ainsi d'autres groupes combattant les jihadistes présents en Syrie.

"Nous, l'Armée des Moujahidines, promettons de nous défendre et de défendre notre honneur, nos biens, et nos terres, et de combattre l'EIIL, qui a enfreint les règles divines, jusqu'à ce qu'il annonce sa dissolution", a annoncé cette alliance de huit groupes armés dans un communiqué publié sur Facebook vendredi.

Cette alliance demande aux combattants de l'EIIL de rejoindre les rangs d'autres groupes rebelles, ou "de rendre leurs armes et de quitter la Syrie".

Elle accuse l'EIIL de "propager les combats et l'insécurité (...) dans les zones libérées (sous contrôle rebelle NDLR), faisant couler le sang des combattants, les accusant à tort d'hérésie, et les chassant, eux et leurs familles, de zones qu'ils ont contribué à libérer" du régime de Bachar al-Assad.

L'EIIL a combattu aux côtés de groupes rebelles contre le régime syrien, mais en montant en puissance, ce groupe a également pris pour cible des combattants de l'opposition dans une tentative de s'imposer comme unique autorité.

L'Armée des Moujahidines accuse aussi les jihadistes de voler, de piller, et de "kidnapper, torturer et tuer des commandants (rebelles) et des militants", des plaintes qui reviennent régulièrement dans l'opposition.

Les huit brigades qui composent cette nouvelle alliance sont de petite taille ou de taille moyenne, et il était impossible de savoir dans l'immédiat combien de combattants étaient réunis en son sein.

Ce communiqué intervient alors que de violents combats opposent cette nouvelle Armée des Moujahidines à l'EIIL dans les provinces d'Alep et d'Idleb, dans le nord de la Syrie.

Le Front islamique, la plus grande alliance de groupes rebelles, et le Front révolutionnaire syrien, un autre groupe rebelle important, ont également combattu l'EIIL vendredi.

La Coalition nationale de l'opposition et plusieurs militants de l'opposition politique ont accusé l'EIIL de servir les intérêts du régime d'Assad en ternissant l'image de l'opposition, dont la lutte avait commencé, en mars 2011, par des manifestations pacifiques réclamant des réformes démocratiques.

Mais face à la répression du régime, le soulèvement s'est militarisé au point de se transformer en un conflit sanglant, qui a déjà fait plus de 130.000 morts, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.

ser/jk/cbo/cnp

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