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Un Libanais soupçonné dans l'attentat qui a frappé Beyrouth jeudi

Un Libanais soupçonné dans l'attentat qui a frappé Beyrouth jeudi

Un jeune Libanais est soupçonné d'avoir mené l'attentat suicide qui a frappé la banlieue sud de Beyrouth jeudi, a déclaré à l'AFP un responsable d'une région du nord-est du pays dont il serait originaire.

"Le père du jeune Qoutaiba al-Satem a été convoqué par les services de renseignement de l'armée, car son fils de 20 ans est soupçonné de s'être fait exploser hier (jeudi) dans le sud de Beyrouth", a précisé Noureddine al-Ahmad, président du conseil local de la municipalité sunnite de Wadi Khaled.

Quatre personnes sont mortes jeudi dans un attentat dans la banlieue sud de Beyrouth, fief du mouvement chiite Hezbollah, et les restes d'un cinquième corps ont été retrouvés sur les lieux.

Cet attentat est survenu moins d'une semaine après l'assassinat d'un dirigeant sunnite dans un autre attentat à Beyrouth, alors que les divisions s'aggravent au Liban surtout depuis la décision du Hezbollah d'envoyer des hommes combattre en Syrie aux côtés de l'armée contre une rébellion soutenue par nombre de sunnites au Liban.

Le ministre libanais de l'Intérieur Marwan Charbel avait affirmé jeudi que l'enquête tendait "vers l'hypothèse d'un attentat suicide en raison de la présence de restes humains dans une voiture".

M. Ahmad a de son côté déclaré à l'AFP que les services de renseignement militaires soupçonnaient le jeune homme après la découverte d'un document familial sur les lieux de l'explosion et que son père est actuellement soumis à des tests ADN, dont les résultats seront comparés aux restes humains retrouvés sur les lieux.

Le ministre Charbel a déclaré à des journalistes que le père du suspect avait confié aux services de sécurité que son fils était porté disparu depuis le 30 décembre.

Après l'annonce, des dizaines d'habitants se sont rendus dans la maison familiale à Wadi Khaled pour exprimer leur solidarité avec les proches du jeune homme, rejetant les soupçons pesant sur lui.

"Mon fils, raisonnable et poli, ne ferait pas ça ! C'est impossible!", a lancé sa mère, en larmes.

Dans un communiqué publié vendredi, la famille du jeune homme et des habitants de la région assurent que "la culture de Wadi Khaled n'est pas sanguinaire. C'est une culture de la modération, du pardon et de la co-existence pacifique".

Selon le texte, Qoutaiba al-Satem "ne fait partie d'aucune organisation politique ou religieuse, et se préparait à partir en France poursuivre ses études". Le communiqué appelle à une enquête "juste et transparente".

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