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Israël: détérioration graduelle des organes vitaux d'Ariel Sharon (hôpital)

Israël: détérioration graduelle des organes vitaux d'Ariel Sharon (hôpital)

Le fonctionnement des organes vitaux de l'ex-Premier ministre israélien Ariel Sharon, dans le coma depuis huit ans, se "dégrade graduellement", a déclaré vendredi le directeur de l'hôpital où il est soigné à Tel-Aviv.

"Son état n'a pas changé, il s'agit toujours d'un état critique qui met sa vie en danger", a indiqué Zeev Rotstein lors d'une conférence de presse devant l'hôpital Tel Hashomer.

"Les examens mettent en évidence une détérioration lente et graduelle du fonctionnement de ses organes (...) Nous assistons à un dysfonctionnement généralisé des organes centraux", selon lui.

Il n'a pas caché son pessimisme. "Je ne pense pas que sa situation va s'améliorer avec le temps, et nous savons ce qui se passe en général dans les situations de ce genre", a-t-il indiqué, en allusion à son décès.

Il a précisé que des traces d'infection avaient été détectées dans le sang d'Ariel Sharon, 85 ans.

Ses fils, Omri et Gilad Sharon, qui ont décidé de le maintenir en vie sous assistance médicale depuis huit ans, ne quittent pas son chevet, selon lui.

"Malheureusement, ils comprennent que c'est la fin. Ce sont les dernières heures ou jours d'Arik (diminutif d'Ariel NDLR). C'est difficile. Nous avons évité ce moment pendant huit ans" a déclaré un ami de la famille Sharon, cité par le site d'information Ynet.

La presse israélienne, à l'exception du quotidien de gauche Haaretz, consacrait vendredi ses Unes à l'état de santé de l'ancien général.

"Un combattant reste un combattant", titrait le quotidien populaire Yediot Aharonot sur une double page consacrée à Ariel Sharon, illustrée d'une photo de l'ancien dirigeant, un mouton sur les épaules dans son ranch du Néguev.

L'état de santé d'Ariel Sharon, comateux depuis une attaque cérébrale le 4 janvier 2006, s'est sérieusement détérioré depuis mercredi.

Chef de guerre, Ariel Sharon restera dans l'Histoire comme celui qui a préparé et conduit en 1982 l'invasion du Liban alors qu'il était ministre de la Défense, mais aussi comme le héraut de la droite nationaliste qui a pourtant opéré le désengagement israélien de Gaza.

Une commission d'enquête officielle conclura à sa responsabilité pour n'avoir ni prévu ni empêché les massacres des camps de réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila à Beyrouth en septembre 1982, perpétrés par une milice chrétienne alliée d'Israël. Il est contraint à la démission.

Mais cela ne l'empêche pas de devenir Premier ministre en 2001, poste auquel il est reconduit en 2003.

Après avoir été un fervent partisan de la colonisation des Territoires palestiniens, il organise en 2005 le retrait israélien de Gaza et le démantèlement des colonies dans cette région.

Le 18 décembre 2005, il est hospitalisé à la suite d'une "légère attaque cérébrale", dont il se remet rapidement. Mais le 4 janvier 2006 une "grave attaque cérébrale" le plonge dans un coma profond.

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