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L'homme d'affaires franco-libanais Ziad Takieddine arrêté après un voyage à Londres

L'homme d'affaires franco-libanais Ziad Takieddine arrêté après un voyage à Londres

L'homme d'affaires franco-libanais Ziad Takieddine a été arrêté lundi à la gare de Londres alors qu'il s'apprêtait à rentrer à Paris malgré une interdiction de quitter le territoire français, a-t-on appris mardi de source judiciaire.

Personnage central de l'"affaire Karachi" mêlant un attentat au Pakistan en 2002 à des soupçons de corruption en France, Takieddine avait obtenu en décembre de récupérer pendant 15 jours son passeport, mais seulement pour se rendre au Sénégal, a précisé la source judiciaire.

Il a été arrêté à la gare Saint-Pancras de Londres. Il devrait être présenté mardi au juge d'instruction Renaud van Ruymbeke, qui pourrait demander qu'il soit à nouveau placé en détention.

"On lui mène la vie dure un 31 décembre", a dénoncé son avocat, Me Dominique Penin, contacté par l'AFP. Selon lui, Ziad Takieddine "a voulu faire un crochet par Londres pour croiser ses enfants pour les fêtes de fin d'année". "C'est un homme de 64 ans et on l'arrête alors qu'il repartait en France", a déploré l'avocat.

Déjà poursuivi dans le volet financier du dossier Karachi, qui porte sur le financement de la campagne présidentielle de l'ancien Premier ministre français Edouard Balladur en 1995, M. Takieddine a passé cette année plus de trois mois en détention provisoire après avoir été mis en examen fin mai dans une autre procédure.

L'homme d'affaires, déjà soumis à une interdiction de quitter le territoire dans le cadre du contrôle judiciaire, était soupçonné d'avoir cherché à se procurer contre 200.000 dollars un passeport diplomatique de la République dominicaine, des accusations en forme de "fable" selon ses avocats.

L'attentat de Karachi avait fait 15 morts le 8 mai 2002, dont 11 Français. La justice française étudie l'hypothèse selon laquelle cette attaque ne serait pas tant une action d'Al Qaïda qu'une opération de représailles à la décision des autorités françaises d'arrêter le versement de commissions.

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