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L'Espagne sort du plan d'aide pour ses banques

L'Espagne sort du plan d'aide pour ses banques

L'Espagne est officiellement sortie du plan d'aide pour ses banques octroyé au printemps 2012 par la zone euro, a annoncé mardi le fonds de sauvetage européen en saluant une "réussite impressionnante".

"Le plan d'aide du MES pour l'Espagne prend fin avec succès aujourd'hui. Depuis qu'il a démarré (...), le MES a versé 41,3 milliards d'euros au gouvernement espagnol pour la recapitalisation de son secteur bancaire. L'Espagne ne demandera pas de programme d'assistance supplémentaire", a indiqué le Mécanisme européen de stabilité (MES) dans un communiqué.

Comme l'Irlande avant elle, l'Espagne n'aura donc pas besoin d'un programme de précaution pour ménager une transition.

Madrid s'était vu octroyer une ligne de crédit de 100 milliards d'euros par la zone euro pour venir en aide à ses banques en crise. Elle n'aura finalement eu besoin que de quelque 41 milliards d'euros.

"On pouvait solliciter le restant des 100 millions d'euros jusqu'à aujourd'hui", a indiqué le ministère espagnol des Finances, qui tablait sur une sortie de programme en janvier.

C'est "une réussite impressionnante", a commenté Klaus Regling, le patron du MES. L'aide fournie par la zone euro a contribué "à la recapitalisation et à la restructuration des banques espagnoles en difficultés, qui sont aujourd'hui sur des bases solides", a-t-il ajouté.

"Malgré les défis à venir, je suis convaincu que le soutien de la zone euro, combiné à des réformes structurelles, permettra à l'économie espagnole de générer une croissance substantielle et stable", a poursuivi M. Regling en saluant "les efforts de réforme des autorités espagnoles et la capacité de la population à accepter des difficultés temporaires pour le bien d'une reprise durable".

Le MES va continuer de travailler avec le gouvernement espagnol pour s'assurer du remboursement total du prêt dans les délais impartis.

La quatrième économie de la zone euro avait été frappée doublement en 2008 par l'éclatement de sa bulle immobilière et par le début de la crise financière internationale. Elle avait alors été très chahutée par des marchés doutant de sa solvabilité et poussée à plusieurs reprises à accepter un plan pour redresser son économie. Les gouvernements successifs, de gauche comme de droite, ont toujours refusé.

Mais en juin 2012, Madrid a dû se résoudre à un sauvetage uniquement pour son secteur bancaire, avec la seule aide de la zone euro. Le Fonds monétaire international (FMI) n'a eu qu'une mission de surveillance dans ce plan d'assistance financière, le quatrième pour un pays de la zone euro depuis le début de la crise de la dette.

Après deux ans de récession, l'Espagne en est sortie au troisième trimestre, mais sa croissance reste faible et elle affiche toujours un taux de chômage à près de 26%, un des plus élevés d'Europe.

bur-may/jlb/jh

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