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La Russie envoie 5200 hommes à Volgograd

La Russie envoie 5200 hommes à Volgograd

La Russie « continuera à combattre farouchement et constamment les terroristes jusqu'à leur éradication complète », a déclaré le président russe, Vladimir Poutine, mardi, à la suite des deux attentats qui ont fait 34 morts en moins de 24 heures à Volgograd.

Le président russe réagissait ainsi pour la première fois aux attentats. « Chers amis, nous nous inclinons devant les victimes des terribles attentats », a-t-il déclaré dans son discours du Nouvel An, prononcé à Khabarovsk, en Extrême-Orient russe. « Je suis sûr que nous allons poursuivre avec force et sans interruption la lutte contre les terroristes jusqu'à leur élimination totale. »

Le président russe a joint la parole aux actes en déployant 5200 hommes du ministère de l'Intérieur dans Volgograd, une ville d'un million d'habitants. Les attentats des derniers jours, qui ont également fait 65 blessés, font craindre une vague d'attentats terroristes en prévision des Jeux olympiques de Sotchi, en février prochain.

Un attentat dans une gare a fait 18 morts, dimanche, pendant qu'une explosion dans un autobus en a fait 16 autres, lundi.

La piste tchétchène

Alors que le président Poutine veut faire des Jeux olympiques de Sotchi une vitrine et un symbole de la puissance russe, un leader rebelle a lancé un appel à ses partisans à recourir « à la force maximale » pour empêcher leur tenue. Bien qu'ils n'aient toujours pas été revendiqués, les attentats surviennent quelques mois après la menace lancée par ce leader tchétchène, Doku Umarov.

Le président Poutine a écrasé les rebelles en Tchétchénie il y a plus de 10 ans. Il y a remis en place un gouvernement favorable au Kremlin dans la capitale tchétchène, Grozny, en 1999-2000. Il n'a toutefois pu venir à bout de l'insurrection islamiste qui s'est développée dans le Nord-Caucase.

Des dizaines de personnes ont été arrêtées à Volgograd par la police russe, mais rien n'indique pour l'instant que les personnes interpellées soient liées aux attentats.

L'agence de presse Itar-Tass précise que la police se concentre sur la piste des ouvriers immigrés provenant du Caucase et d'anciennes républiques soviétiques. Selon les enquêteurs, l'attentat-suicide contre l'autobus, survenu lundi matin, aurait été perpétré par un homme.

L'attentat survenu dans la principale gare de Volgograd, dimanche, avait initialement été attribué à une femme kamikaze, une « veuve noire ». Les autorités sont toutefois revenues sur leur déclaration estimant que l'auteur pourrait être un homme. L'agence de presse Interfax, citant des sources anonymes, ajoute que l'attaque serait attribuable à un Russe converti à l'islam qui aurait rejoint la rébellion islamiste du Daguestan au début de l'année 2012.

L'administration de Volgograd a annulé les célébrations du Nouvel An, l'une des fêtes les plus populaires en Russie. Elle a également demandé aux citoyens d'éviter d'utiliser des feux d'artifice pour leurs célébrations. Les festivités ont toutefois été maintenues à Moscou, où les dispositifs de sécurité ont été renforcés.

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