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Denis Coderre barre la route à la voiture en libre-service dans Ville-Marie

Denis Coderre barre la route à la voiture en libre-service dans Ville-Marie
PC

Le maire de Montréal, Denis Coderre, aussi maire de l'arrondissement Ville-Marie, a enterré pour le moment l'idée d'étendre l'offre de voitures en libre-service au centre-ville.

Un texte de Vincent Champagne

Lors de la séance du conseil d'arrondissement du début décembre, le chef de Projet Montréal et conseiller du district Saint-Jacques, Richard Bergeron, a présenté une motion visant à autoriser ce type de service sur le territoire.

M. Coderre s'y est opposé, tout comme deux autres conseillers de son équipe. Le vote résultant en une égalité de trois voix pour et de trois voix contre, c'est l'option du maire qui l'a emporté, comme le stipulent les règlements municipaux.

Les voitures en libre-service ont fait leur apparition depuis peu à Montréal. L'organisme Communauto a lancé un projet pilote l'été dernier sur le Plateau Mont-Royal avant de l'étendre aux arrondissements de Rosemont-La Petite-Patrie et de Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce. Une autre entreprise, Car2Go, a lancé ses activités en novembre.

Le service permet aux abonnés d'emprunter une voiture sans réservation et de la remettre n'importe où à l'intérieur du territoire des trois arrondissements. Les frais, tels que l'essence, les assurances et l'entretien, sont inclus dans le coût de location, à la minute, et sont facturés une fois par mois.

Protéger l'industrie du taxi, dit Denis Coderre

La position de Denis Coderre n'est pas une surprise. ll avait déjà fait savoir pendant la campagne électorale qu'il n'appuyait pas l'offre de voitures en libre-service.

Une opinion qu'il a répétée lors du conseil d'arrondissement de novembre. « Je pense qu'il y a une autre réalité qui s'appelle l'industrie du taxi », avait-il souligné.

Richard Bergeron, qui fait la promotion de la variété des moyens de transport comme solution de rechange à l'achat d'une automobile personnelle, estime qu'il s'agit d'un faux débat.

« L'ennemi de l'industrie du taxi, ce n'est pas le transport collectif, Bixi, l'auto en libre-service ou la marche. Ce n'est rien de tout cela. C'est l'augmentation du taux de motorisation de la population », affirme-t-il. Autrement dit, si plus de gens possèdent une voiture, moins de clients prendront le taxi, affirme M. Bergeron.

Pour assurer la cohérence du service, il faut assurer la « jonction » entre l'est et l'ouest de la montagne, ajoute-t-il, avant de déployer l'offre dans les autres arrondissements de la ville.

Richard Bergeron entend déposer une nouvelle motion, cette fois à l'Hôtel de Ville, dès la reprise des travaux en janvier. Cette motion demandera à l'arrondissement Ville-Marie de revoir sa position sur le service de voitures en libre-service.

Des démarches inachevées

Chez Communauto, qui gère le service Auto-Mobile, on se fait prudent quant à l'issu du vote de l'arrondissement.

« C'est un projet qui devrait aller de l'avant, mais c'est un projet qui nécessite qu'on en discute », estime Benoît Robert, président fondateur de Communauto. « Nous, on n'a pas eu l'occasion d'en discuter (avec les élus et les fonctionnaires), donc, je ne commenterai pas la stratégie pour aller de l'avant ou ne pas aller de l'avant. »

Selon M. Benoit, les 65 voitures du service Auto-Mobile effectuent en moyenne trois trajets par jour pour une durée d'environ 1 h 30 au total. Pour atteindre la rentabilité, l'organisme vise une utilisation de trois heures par jour pour chaque véhicule, ce qui devrait être atteint au fur et à mesure que le service gagnera en popularité.

Carte de la zone de desserte du service Auto-Mobile:

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