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Attentat suicide dans le sud du Yémen, 3 soldats tués

Attentat suicide dans le sud du Yémen, 3 soldats tués

Au moins trois soldats ont été tués mardi à l'aube dans un attentat suicide contre le quartier général de la sécurité à Aden, la principale ville du sud du Yémen secouée par des troubles, selon la police.

Un responsable de la police a affirmé qu'un kamikaze, qui selon lui pourrait faire partie du réseau Al-Qaïda, s'est fait exploser au volant d'une voiture à l'entrée principale du bâtiment, tuant au moins trois soldats et en blessant plusieurs.

Les forces de sécurité ont intercepté quelques minutes plus tard une seconde voiture piégée qui visait la deuxième entrée du QG, dans le quartier de Khor Maksar à Aden, selon un autre responsable de la police.

Deux hommes qui se trouvaient dans cette voiture ont été arrêtés et sont actuellement soumis à un interrogatoire, a-t-il indiqué.

Dans le même temps, des attaques aux roquettes antichars ont visé deux autres postes de police dans les quartiers de Moalla et Mansoura à Aden, sans faire de victime, selon une source des services de sécurité.

L'attaque suicide a été menée selon le mode opératoire d'Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa), qui avait revendiqué un attentat spectaculaire le 5 décembre contre le ministère de la Défense à Sanaa.

Cet attentat avait fait 56 morts, dont plusieurs médecins étrangers, et plus de 200 blessés.

Le chef militaire d'Aqpa, Qassem al-Rimi, avait ensuite affirmé que l'attaque contre l'hôpital du ministère de la Défense était une erreur due à l'indiscipline d'un combattant. Il avait assuré que l'objectif de l'attaque était une salle de commandement au siège du ministère servant à diriger les attaques de drones américains contre les membres de son réseau à travers le Yémen.

L'attentat d'Aden intervient alors que le sud du Yémen, qui revendique l'autonomie et où Al-Qaïda est fortement implanté, est secoué par des troubles anti-gouvernementaux qui se sont intensifiés depuis la mort vendredi dernier de 19 personnes dans des tirs d'obus de l'armée contre des funérailles.

Ces tirs sanglants ont été condamnés par l'émissaire de l'ONU, Jamal Benomar, dans un communiqué mardi. Il s'est dit "perturbé" par les informations attribuant cette attaque à des forces gouvernementales.

D'autre part, un responsable de l'administration locale a annoncé qu'un oléoduc secondaire de la province de Chabwa, à l'est d'Aden, avait été saboté en deux endroits par des inconnus.

Ce vieux pipeline d'une capacité de 10.000 barils par jour, selon une source pétrolière, collecte la production de petits gisements pétroliers.

Les attaques contre les oléoducs et les gazoducs sont fréquentes au Yémen, où la population, à structure tribale, est fortement armée. Elles sont souvent menées par des tribus qui entendent faire pression sur le gouvernement dans des affaires de justice ou pour obtenir des avantages matériels.

Samedi, un important oléoduc a été saboté par des tribus dans la province de Hadramout (sud-est).

faw/at/tp

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