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Venezuela: inflation à 56% sur l'année, en baisse en novembre-décembre

Venezuela: inflation à 56% sur l'année, en baisse en novembre-décembre

L'inflation au Venezuela a atteint 56,2% en 2013, un record en Amérique latine, mais la tendance s'est infléchie lors des deux derniers mois de l'année après des mesures gouvernementales de contrôle des prix, ont affirmé lundi les autorités.

L'inflation, de 5,1% en octobre, a ralenti à 4,8% en novembre et à 2,2% en décembre, a annoncé la Banque centrale dans un communiqué.

Dans un discours prononcé lundi devant la presse, le président Nicolas Maduro a précisé que le taux cumulé sur l'année serait 56,2%, contre 20,1% en 2012.

La dernière projection annuelle des autorités était de 54,3%.

Comme à son habitude, M. Maduro a attribué cette escalade des prix à une "guerre économique" selon lui menée par l'opposition, le secteur privé et leurs soutiens à l'étranger, sans laquelle le Venezuela afficherait, a-t-il affirmé, "une inflation à un chiffre".

Depuis qu'il a été investi courant novembre des pleins pouvoirs par l'Assemblée pour lutter contre la crise économique et la corruption, le président vénézuélien a pris une série de mesures pour imposer un contrôle des prix sur les loyers commerciaux, l'électroménager, les vêtements, les véhicules, les meubles et les jouets notamment.

Des membres des forces de sécurité ont été dépêchés chez les détaillants pour contrôler l'application de ces nouvelles règles, dont les contrevenants risquent désormais la prison.

Le ministre de l'Économie Nelson Merentes avait reconnu en octobre que 2013 avait été une année de "perturbation importante de l'économie" vénézuélienne, avec des pénuries de biens de consommation courante et une inflation galopante.

Beaucoup d'économistes attribuent l'inflation au strict contrôle des changes imposé depuis 2003 et à la parité fixe imposée sur le dollar, qui atteint jusqu'à neuf fois le taux officiel sur les marchés parallèles. En outre, la hausse des prix a été aggravée cette année par les pénuries.

Par ailleurs, la Banque centrale a annoncé en novembre que la croissance pourrait ne pas atteindre les 3% escomptés en 2013. Au premier semestre, elle avait été de 1,6%.

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