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Russie: un deuxième attentat en autant de jours fait 14 morts à Volgograd

Russie: un deuxième attentat en autant de jours fait 14 morts à Volgograd
AFP

MOSCOU - Le gouvernement russe a ordonné à la police de renforcer la sécurité dans les stations de train et les autres installations liées au transport à travers le pays après qu'un attentat-suicide survenu lundi dans un autobus à Volgograd, dans le sud de la Russie, eut fait au moins 14 morts.

Il s'agit de la deuxième attaque à survenir en autant de jours dans la ville, qui se trouve à 650 kilomètres du site des Jeux olympiques d'hiver 2014. Les autorités russes croient que ce nouvel attentat a été organisé par le même groupe ayant fait exploser une bombe dans la principale gare de Volgograd dimanche.

Au total, 31 personnes ont été tuées et 104 autres blessées dans les deux déflagrations, selon le ministère russe de la Santé. Lundi, 58 blessés étaient toujours hospitalisés et plusieurs se trouvaient dans un état critique.

Ces incidents ont mis la cité d'un million d'habitants sur les dents et donnent une idée de la menace terroriste avec laquelle Moscou doit composer alors qu'elle s'apprête à accueillir les Jeux d'hiver à Sotchi au mois de février.

La consigne concernant la sécurité survient alors que les Russes se préparent à célébrer le Nouvel An, une fête très importante en Russie. À Saint-Pétersbourg, la deuxième plus grande ville du pays, le gouverneur a décidé d'annuler le spectacle pyrotechnique de fin d'année.

Le président Vladimir Poutine a ordonné la tenue d'une enquête sur les deux attaques et a envoyé Alexandre Bortnikov, le directeur du Service de sécurité fédéral, l'une des agences ayant succédé au KGB, à Volgograd afin qu'il supervise l'investigation. Les Jeux olympiques de Sotchi sont le projet personnel de M. Poutine.

Après avoir rencontré les responsables de la sécurité à Volgograd, M. Bortnikov s'est montré optimiste et a assuré que la police découvrirait rapidement qui avait orchestré les attentats.

La ville est un lieu de transit important vers le sud de la Russie et dispose de plusieurs lignes d'autobus desservant les régions instables du Caucase du Nord, où des rebelles veulent établir un État islamique.

Vladimir Markine, le porte-parole du principal bureau d'enquête de la Russie, a déclaré que l'explosion de lundi avait été causée par une bombe semblable à celle utilisée dans l'attentat contre la gare dimanche.

«Cela confirme l'hypothèse des enquêteurs selon laquelle les deux attaques terroristes sont reliées», a-t-il indiqué.

M. Markine a ajouté qu'un kamikaze était à l'origine de l'attentat survenu dans le bus lundi, rectifiant une déclaration antérieure dans laquelle il avait affirmé que la déflagration avait été provoquée par une bombe dissimulée dans le véhicule.

Au moins 14 personnes ont été tuées lundi, selon les autorités russes. Elles n'ont pas précisé si l'auteur de l'attaque avait été compté parmi les victimes.

L'explosion de dimanche a fait 17 morts, dont le kamikaze.

Aucun des attentats n'a été revendiqué, mais ils se sont produits quelques mois après que le leader rebelle tchétchène Doku Umarov eut menacé de lancer des attaques terroristes contre la population civile, notamment à l'occasion des Jeux de Sotchi.

Autrefois appelée Stalingrad, Volgograd est aussi l'un des symboles les plus importants du patriotisme russe puisque c'est là qu'a eu lieu la bataille historique durant laquelle les Soviétiques ont défait les nazis lors de la Deuxième Guerre mondiale.

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