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Liban: la coalition rivale du Hezbollah veut "libérer le pays" de son arsenal

Liban: la coalition rivale du Hezbollah veut "libérer le pays" de son arsenal

La coalition libanaise rivale du Hezbollah, qui enterrait dimanche un de ses membres tué dans un attentat, s'est engagé à "libérer" le pays de l'arsenal du parti chiite, qu'elle met en cause dans cet assassinat.

"Nous avons décidé de libérer le pays de l'occupation des armes illégitimes pour préserver son indépendance, sa souveraineté et sa paix civile", a lancé Fouad Siniora, un des ténors de la coalition dite du 14 mars, en référence au puissant arsenal du Hezbollah.

Il s'exprimait lors de l'enterrement de Mohammad Chatah, un membre de cette coalition critique du régime syrien et du Hezbollah, assassiné vendredi dans un attentat à la voiture piégée en plein centre-ville de Beyrouth.

"Nous avons décidé de nous engager avec le peuple libanais dans une résistance pacifique, civile et démocratique. Nous avons rendez-vous prochainement avec la lutte pacifique", a dit M. Siniora, un ancien Premier ministre, sans élaborer.

"Nous demandons la liberté et la justice, nous ne nous rendrons pas, nous ne reculerons pas, nous n'aurons pas peur", a-t-il martelé.

Son discours a été accueilli aux cris de "Hezbollah, ennemi de Dieu" ou encore "Hezbollah terroriste".

"Nous ne deviendrons pas des meurtriers et nous ne détruirons pas le Liban comme ils le font (...) nous garderons le Liban, une terre de liberté, de dialogue et de réconciliation.

L'assassinat de M. Chatah n'a pas été revendiqué, mais la coalition du "14 mars" a rapidement mis en cause Damas et le Hezbollah.

Le mouvement chiite a pour sa part dénoncé le meurtre, tandis que Damas a démenti toute implication.

M. Chatah, également ancien ambassadeur à Washington, était un proche conseiller de Saad Hariri, ex-Premier ministre et fils de Rafic Hariri, assassiné en 2005.

Il était considéré comme une personnalité modérée et comme un homme de dialogue dans un pays profondément divisé entre partisans et détracteurs du régime syrien.

bur-ram/cbo

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