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Bangladesh: un mort au début de la grande manifestation de l'opposition

Bangladesh: un mort au début de la grande manifestation de l'opposition

Au moins une personne est morte dans des affrontements dimanche à Dacca entre la police et des centaines de manifestants, qui tentaient de rejoindre le centre de la capitale pour un vaste rassemblement réclamant le report des élections de janvier, dans ce pays profondément divisé.

La police aspergeait avec des canons à eau les manifestants, qui répliquaient parfois avec des grenades artisanales, en hurlant des slogans hostiles à la Première ministre Sheikh Hasina, à laquelle ils demandent le report d'élections "fantoches", prévues le 5 janvier.

"Nous avons tiré des coups de feu pour disperser les manifestants qui avaient lancé des dizaines de petites bombes", a déclaré à l'AFP Nur Alam Siddiqui, un haut responsable de la police. Un manifestant, blessé, est mort à l'hôpital où il avait été transporté, a ajouté le responsable.

Cette manifestation, baptisée "marche pour la démocratie" par l'opposition, a été interdite par la police qui craignait de nouvelles violences.

Le Bangladesh a connu cette année les violences les plus meurtrières depuis sa création en 1971, avec au moins 274 morts dans des manifestations.

Deux femmes s'affrontent depuis des années pour diriger le pays: Sheikh Hasina, la chef du gouvernement actuel et de la formation de la Ligue Awami, et Khaleda Zia, dirigeante de l'opposition, le Parti nationaliste du Bangladesh, et ancienne Première ministre.

La police avait arrêté samedi un millier de sympathisants de l'opposition dans le cadre de "mesures préventives" et les autorités ont suspendu les services de bus, ferrys et trains desservant Dacca, isolant ainsi la capitale du reste du pays.

La police a empêché dimanche Khaleda Zia de se rendre à la manifestation de ses sympathisants, en bloquant sa voiture, a indiqué un de ses assistants Shamsher Mobin Chowdhury.

Quelque 11.000 policiers ou représentants des forces de l'ordre ont été déployés à travers la ville, a précisé à l'AFP Masudur Rahman, porte-parole de la police.

Des heurts ont néanmoins éclaté dès dimanche matin, entre la police et les manifestants, mais aussi entre les manifestants et les partisans de la Ligue Awami, selon un journaliste de l'AFP.

Le parti de Khaleda Zia a organisé plusieurs grèves nationales et manifestations de masse ces derniers mois. L'opposition réclame la démission du gouvernement et l'instauration d'un gouvernement neutre et provisoire avant la tenue d'élections, comme ce fut le cas dans le passé, mais la Première ministre refuse.

Les élections sont prévues pour dans une semaine mais leur crédibilité est d'ores et déjà entachée, d'autant que les pays étrangers ont refusé d'envoyer des observateurs internationaux.

Depuis 1971, le pays a connu une vingtaine de coups d'Etat.

kk-sa/tha/fmp/ia

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