Le gouvernement algérien a annoncé dimanche sa décision de proroger les autorisations provisoires attribués aux chaînes de télévision privées émettant depuis l'étranger, jusqu'à l'entrée en vigueur d'une nouvelle loi sur l'audiovisuel.
"Ces autorisations seront prorogées dans l'attente de l'entrée en vigueur de la loi sur l'audiovisuel et de la mise en place de l'Autorité de régulation de l'audiovisuel", a déclaré le ministre de la Communication, Abdelkader Messahel, à l'agence APS.
La loi sur l'audiovisuel doit être soumise au Parlement durant l'actuelle session parlementaire. Elle mettra fin à un monopole de l'Etat de près de 50 ans. Il existe actuellement en Algérie cinq chaînes de télévision, cinq radios nationales et 47 radios locales, toutes publiques.
Les autorités algériennes avaient autorisé en avril trois chaînes de télévisions satellitaires de droit étranger -- Echorouk TV, Ennahar TV et El Dazaïria -- qui opéraient de facto dans le pays depuis 2011 à ouvrir "provisoirement" des représentations à Alger.
Depuis plusieurs mois cependant, près d'une dizaine de chaînes de télévision privées algériennes "tolérées" diffusent leurs programmes à partir de l'étranger, tout en disposant de studios et d'équipes en Algérie.
La réforme des médias avait été promise en 2011 par le président Abdelaziz Bouteflika, en réponse à une vague de contestation dans le pays.
Le texte prévoit aussi la mise en place d'une autorité de régulation, constituée de neuf membres nommés par décret présidentiel et chargée de contrôler le respect de la loi.
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