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Soudan du Sud: les premiers renforts de l'ONU sont arrivés

Soudan du Sud: les premiers renforts de l'ONU sont arrivés

Les premiers renforts de maintien de la paix sont arrivés vendredi au Soudan du Sud où les combats entre les rebelles et les forces du gouvernement ont fait plus de 1.000 morts, a annoncé un porte-parole de l'ONU.

Un contingent de 72 policiers bangladais, venu de République démocratique du Congo, est arrivé trois jours après la décision du Conseil de sécurité de l'ONU d'autoriser l'envoi de 6.000 Casques bleus supplémentaires et des moyens aériens pour renforcer la mission de l'ONU au Soudan du Sud (Minuss).

Le porte-parole des forces du maintien de la paix Kieran Dwyer a précisé que ces policiers "allaient jouer un rôle essentiel pour maintenir la paix et la sécurité" sur les bases de l'ONU au Soudan du Sud où 63.000 personnes ont trouvé refuge depuis le début des combats.

Le Soudan du Sud est déchiré depuis le 15 décembre par d'intenses combats qui menacent de dégénérer en guerre civile. Au coeur de ce conflit, une rivalité entre le président Kiir et son ex-vice président Riek Machar, limogé en juillet. Le bilan des combats atteindrait plus d'un millier de morts, selon l'ONU, qui a annoncé la découverte d'un charnier à Bentiu.

Le 24 décembre, le Conseil a adopté à l'unanimité une résolution qui fait passer le plafond autorisé des effectifs militaires de la Minuss à 12.500 soldats. Le nombre de policiers va atteindre 1.323 hommes contre 900 auparavant.

Les renforts, qui comprendront aussi des hélicoptères de combat et de transport et des experts en droits de l'homme, seront pris sur d'autres missions de l'ONU en Afrique (RDCongo, Côte d'Ivoire, Darfour, Liberia). Un nouveau contingent devrait arriver samedi.

Des dirigeants africains ont annoncé vendredi que le gouvernement sud-soudanais s'était dit prêt à un "cessez-le-feu immédiat" avec les rebelles de l'ex-vice président Riek Machar. Mais Riek Machar ne paraissait pas prêt à cesser les combats et les Nations unies ont prévenu que les deux camps restaient sur le pied de guerre.

La Minuss affirme que "la situation sécuritaire dans le Haut-Nil et l'Etat d'Unité est tendue" et a rapporté que "des forces rebelles et gouvernementales y étaient présentes".

Des diplomates ont précisé que les deux camps rivaux avaient concentré leurs forces autour de deux villes stratégiques riches en pétrole, Malakal, la capitale du Haut-Nil et Bentiu, capitale de l'Etat d'Unité.

La situation à Bentiu est "tendue" et "il y a des informations selon lesquelles les combats pourraient reprendre dans les jours prochains", a affirmé le bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU dans son point quotidien.

"Les forces gouvernementales ont consolidé leurs positions autour et dans la ville de Bor, capitale de l'Etat de Jonglei", a ajouté le bureau, précisant que des forces rebelles étaient toujours postées dans les alentours.

Après les combats intenses pour cette ville, des informations font état d'un "nombre important de corps près de la base de l'ONU de Bor qui font craindre des épidémies", a ajouté le bureau. "Il y a un risque réel d'épidémie de choléra sur la base de l'ONU et il y a un besoin urgent d'améliorer les conditions sanitaires et l'approvisionnement en eau propre".

tw/rap/gde

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