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Préparatifs à Bethléem, premier Noël au Vatican pour le pape François

Préparatifs à Bethléem, premier Noël au Vatican pour le pape François

Bethléem préparait mardi Noël, fête de la paix dans la tradition chrétienne, sur fond de guerres et violences au Moyen-Orient et en Afrique, alors qu'à Rome le pape François célèbrera sa première messe de minuit.

L'affluence des grands jours est prévue mardi soir sur la place Saint-Pierre, neuf mois et demi après l'élection de Jorge Mario Bergoglio au Saint-Siège, pour cette grande fête du calendrier catholique.

La grande messe solennelle dite de "minuit", qui célèbre la naissance de Jésus dans la crèche de Bethléem selon la tradition, y finira en fait une heure avant minuit, vers 22H00 GMT après avoir débuté une heure et demie plus tôt.

A Bethléem, le patriarche latin de Jérusalem, Mgr Fouad Twal, la plus haute autorité catholique romaine en Terre sainte, a fait son entrée solennelle dans la ville autonome de Cisjordanie, peu avant 15H00 locales (13H00 GMT).

A partir de minuit, il présidera la grand-messe de Noël en l'église catholique Sainte-Catherine, contiguë à la Basilique de la Nativité, en présence notamment du président palestinien Mahmoud Abbas et de la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton, en visite privée.

Des draps blancs de neige verglacée et des branches d'arbres brisées, vestiges de la tempête particulièrement rude qui a frappé la région il y une dizaine de jours, étaient encore visibles sur les hauteurs de la ville palestinienne.

Aux Philippines, les rescapés du violent typhon Haiyan se préparaient à célébrer Noël avec ferveur au milieu des ruines, malgré les morts et les destructions.

Dans la ville de Tacloban, balayée par la tempête début novembre, les habitants rôtissaient des cochons, décoraient les arbres de Noël, se pressaient dans les rues du centre et remplissaient les églises à moitié détruites.

Au coeur de Bethléem, sur la place de la Mangeoire, en face de la basilique de la Nativité, dont le toit multiséculaire est en train d'être restauré, étaient installés un sapin de Noël géant, décoré de rubans rouges, et une crèche.

Comme chaque année, des troupes scoutes ont défilé devant l'église, l'une des plus anciennes et des plus sacrées de la chrétienté, au son des tambours et des cornemuses, héritage du Mandat britannique, la plupart des fanfares arborant le drapeau national palestinien et des keffiehs.

Des pères Noël et bonhommes de neige gonflables s'efforçaient d'apporter de la bonne humeur dans les cafés et restaurants bordant la place.

Mais le climat hivernal et festif est assombri cette année par les espoirs déçus après la reprise des négociations directes entre Israël et les Palestiniens fin juillet.

Les incidents violents se sont multipliés de part et d'autres ces derniers temps en Israël, en Cisjordanie, et dans la bande de Gaza, et les navettes, pourtant nombreuses, du secrétaire d'Etat américain John Kerry n'ont pour le moment produit aucun résultat concret.

Un civil israélien a été grièvement blessé mardi par un tir palestinien alors qu'il réparait la clôture frontalière entre Israël et la bande de Gaza, selon l'armée.

"Même si l'attention mondiale n'est plus sur la Terre Sainte, mais s'est déplacée vers le drame de la Syrie, il faut affirmer que le conflit israélo-palestinien reste capital dans la région et constitue un obstacle majeur à la stabilité du Moyen-Orient", a estimé Mgr Twal mercredi dernier, dans son traditionnel message de Noël.

Il a ajouté que la poursuite de la colonisation israélienne était le principal obstacle aux efforts de paix.

"Les pourparlers israélo-palestiniens ont repris fin juillet, après trois années d'interruption. Mais les bons efforts sont contrariés par la colonisation israélienne", a déclaré Mgr Twal, 73 ans, plus haute autorité catholique romaine en Terre sainte.

Le patriarche latin de Jérusalem a par ailleurs évoqué la visite du pape François en Terre sainte, prévue en mai mais non encore annoncée officiellement.

Le pape argentin "a dans le coeur la Terre Sainte et le Moyen-Orient", a souligné Mgr Twal.

De son côté, le président palestinien Mahmoud Abbas a appelé lundi, dans son message de Noël, les pèlerins du monde entier à venir en Terre sainte à l'occasion de la visite du pape.

Pendant les fêtes de Noël, l'armée israélienne a assoupli les mesures de sécurité pour faciliter l'accès à Bethléem.

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