Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Ukraine: le président Ianoukovitch propose l'amnistie aux manifestants accusés

Ukraine: le président Ianoukovitch propose l'amnistie aux manifestants accusés
Pro-European Union activists listen to a speaker while gathering in Independence Square in Kiev, Ukraine, Tuesday, Dec. 10, 2013. Top Western diplomats headed to Kiev Tuesday to try to defuse a standoff between President Viktor Yanukovych's government and thousands of demonstrators, following a night in which police in riot gear dismantled protesters' encampments outside government buildings. (AP Photo/Alexander Zemlianichenko)
ASSOCIATED PRESS
Pro-European Union activists listen to a speaker while gathering in Independence Square in Kiev, Ukraine, Tuesday, Dec. 10, 2013. Top Western diplomats headed to Kiev Tuesday to try to defuse a standoff between President Viktor Yanukovych's government and thousands of demonstrators, following a night in which police in riot gear dismantled protesters' encampments outside government buildings. (AP Photo/Alexander Zemlianichenko)

KYIV, Ukraine - Le président ukrainien Viktor Ianoukovitch a proposé, vendredi, d'accorder l'amnistie à tous ceux qui sont sous le coup d'accusations criminelles en lien avec les manifestations anti-gouvernement monstres au pays, une offre reçue froidement par les leaders de l'opposition.

Les principales figures du mouvement d'opposition, qui avaient accepté à contrecoeur de prendre part à une rencontre de travail avec M. Ianoukovitch, ont rétorqué avec leurs propres propositions, soit la démission du gouvernement et la tenue hâtive d'élections parlementaire et présidentielle.

Elles n'ont pas non plus été ébranlées par de nouvelles promesses officielles que l'Ukraine signerait sous peu un accord commercial et politique avec l'Union européenne.

Des centaines de milliers d'Ukrainiens prennent d'assaut les rues de la capitale, Kiev, depuis que le président Ianoukovitch a renoncé, le 28 novembre, à signer cette entente avec l'UE, choisissant plutôt de resserrer les liens entre l’Ukraine et la Russie.

La séance de travail de vendredi, à laquelle ont aussi participé des représentants de communautés religieuses et des milieux étudiant et syndical, avait pour objectif de trouver une issue à la crise qui dure depuis trois semaines déjà et menace le leadership du président.

L'opposition a lancé un appel à une vaste manifestation dimanche. Les rassemblements des deux dimanches précédents ont attiré des centaines de milliers de protestataires. Le parti du président a lui aussi invité ses partisans à se réunir cette même journée, affirmant que 200 000 personnes se rendraient à Kiev pour l'occasion.

Plus tôt en journée, le président Ianoukovitch s'était dit «outré» par les gestes radicaux posés dans les deux camps, affirmant qu'il y avait des provocateurs du côté des manifestants tout en reconnaissant que les forces de sécurité ne s'étaient pas toujours bien comportées.

Il doit s'entretenir mardi avec son homologue russe, Vladimir Poutine. Moscou s'oppose fortement à ce que l'Ukraine se rapproche de l'UE et souhaite voir le pays se joindre à une union douanière incluant le Bélarus et le Kazakhstan, ce que les détracteurs du projet perçoivent comme une tentative de reconstitution de l'ex-URSS. Certaines inquiétudes persistent quant à la possibilité que le président ukrainien puisse signer cet accord mardi.

Le premier ministre de l'Ukraine, Mykola Azarov, a déclaré vendredi qu'on s'attendaient à ce que les présidents signent les ententes qui résoudraient la majorité des différends commerciaux avec la Russie, sans toutefois faire mention de cette union douanière.

À l'issue d'une rencontre avec des représentants de l'UE à Bruxelles au cours de laquelle il s'est fait promettre plus d'aide du bloc européen, jeudi, le vice-premier ministre, Serhiy Arbuzov, a quant à lui affirmé que l'Ukraine avait l'intention de signer l'accord bientôt, une fois que certains problèmes — dont la nature n'a pas été précisée — seraient réglés.

L'opposition n'a pas caché son scepticisme.

«Ils avaient l'occasion de signer il y a tout juste deux semaines et ils ne l'ont pas fait, pourquoi? Tout ça n'est qu'un jeu», a lancé Vitali Klitschko, vedette ukrainienne de la boxe et l'un des leaders de l'opposition.

Ce ne sont toutefois pas tous les Ukrainiens qui perçoivent l'accord avec l'UE d'un bon oeil. Plusieurs résidants des zones rurales, dans l'est de l'Ukraine, pays de 46 millions d'habitants, s'opposent aux manifestations agitant Kiev et favorisent plutôt un rapprochement avec Moscou.

INOLTRE SU HUFFPOST

Les barricades de Kiev

Les barricades de Kiev

Manifestation violente à Kiev en Ukraine le 1er décembre 2013

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.