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La trilogie du Hobbit: l'effet Tolkien peut-il s'essouffler au box-office?

L'effet Tolkien peut-il s'essouffler au box-office?
Warner Bros

Prédire que Le Hobbit: La désolation de Smaug sera un succès revient à enfoncer une baie vitrée grande ouverte. Le premier opus de la nouvelle trilogie inspiré de Tolkien avait déjà connu un succès énorme pour sa sortie en décembre 2012. Trois records sont tombés avec Un voyage inattendu: meilleur jour de démarrage pour un mois de décembre, meilleur week-end de démarrage de décembre et meilleur démarrage de la franchise Seigneur des Anneaux. Rien que ça.

Pourtant, on peut légitimement se demander si les adaptations cinématrographiques de Peter Jackson peuvent s'essouffler. À première vue non, car le premier épisode du Hobbit a terminé sa carrière avec 1 milliard de dollars au box-office mondial. Mais comme le diable se cache toujours dans les détails, voilà pourquoi les spectateurs seront peut-être un peu moins nombreux cette année.

D'abord à cause de l'offre de films, très importante pour ce Noël 2013. Gandalf et sa bande vont devoir se frotter à Hunger Games 2 qui engrange un énorme succès: déjà 672 millions de dollars au box-office depuis sa sortie le 22 novembre. Et la concurrence s'est depuis renforcée avec le traditionnel Disney (La Reine des neiges) et la sortie à venir du dernier Martin Scorcese (Le Loup de Wall Street) avec Leonardo Di Caprio.

On ne peut s'empêcher de comparer le Hobbit au Seigneur des Anneaux. Même réalisateur, même producteur et beaucoup d'acteurs couvrent les cinq films: Ian McKellen, Orlando Bloom, Cate Blanchett, Christopher Lee, Hugo Weaving pour les plus connus, mais Elijah Wood ou Ian Holm font aussi de petites apparitions.

Le rapprochement avec la série originelle, c'est bien là que La désolation de Smaug peut avoir à souffrir de la comparaison. Le Hobbit se veut un film moins violent que les précédents, notamment à cause de l'esprit du livre. Tolkien avait écrit son roman pour les enfants, alors qu'il a destiné sa suite, Le Seigneur des Anneaux, à un public plus mature.

Le premier Hobbit a ainsi rempli ce cahier des charges avec brio: humour et personnages farfelus étaient de la partie, mais un peu moins les batailles épiques. De quoi refroidir les fans de la première heure, pour qui la bataille du gouffre de Helm se compare au plus vibrant des Picasso.

Un volet plus sombre mais encore très enfantin

Mais la production a mis le paquet pour tenter de ne pas perdre son public. La désolation de Smaug offre un deuxième acte beaucoup plus sombre, à la manière de L'Empire contre-attaque ou de L'Attaque des clones dans les deux trilogies Star Wars. Le pouvoir pervers de l'anneau commence à naître au doigt de Bilbo, les créatures du Mal se font plus nombreuses (Orques, araignées géantes, le Nécromancien, Smaug lui-même)...

Il manque toutefois la présence charismatique d'un Aragorn (Viggo Mortensen) et la dualité du peuple des Hommes pour assurer le succès chez les plus grands. Le Hobbit, lui, laisse place aux sympathiques mais néanmoins simplets nains. Peter Jackson distille également une vague histoire sentimentale entre Legolas (Orlando Bloom) et une nouvelle venue, Evangeline Lilly. Pas de quoi rivaliser avec les inoubliables Uruk-hai, qui ont fait le sel des batailles du Seigneur des Anneaux. Mais ça, ceux qui connaissent le livre le savent déjà.

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