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Bruno Pelletier et l'OSM embrasent la Basilique Notre-Dame (VIDÉO)

Bruno Pelletier et l'OSM embrasent la Basilique Notre-Dame

Les spectateurs sont arrivés en marchant sur une Place d’Armes illuminée de lumières de Noël, se sont entassés sur les bancs de la Basilique Notre-Dame avec leurs gros manteaux, leurs foulards et leurs chapeaux, comme un soir de messe de minuit. Surplombés par un plafond vêtu de turquoise et d’étoiles, ils ont écouté les musiciens accorder leurs instruments et se délier les doigts jusqu’à l’entrée des deux hommes de la soirée.

Le compositeur et chef d’orchestre Simon Leclerc a été le premier à s’avancer pour diriger une ouverture instrumentale enthousiaste qui a donné le ton à l’événement. Quelques secondes plus tard, son comparse chanteur s’est approché. Vêtu d’un complet ajusté et d’une étroite cravate rouge de circonstances, Bruno Pelletier a rejoint Leclerc et les musiciens de l’Orchestre symphonique de Montréal afin de célébrer le dixième anniversaire de l’album de Noël qu’ils ont enregistré en 2003.

Le chanteur a ouvert le spectacle en entonnant Sainte Nuit avec maîtrise et douceur, le temps de bien sentir l’orchestre qui se déployait derrière lui. Encourageant le public à ne pas se gêner pour démontrer son appréciation, malgré le caractère cérémonial et solennel de l’endroit, il a poursuivi avec Mon Beau Sapin, où sa voix était agréablement mise de l’avant.

Après avoir expliqué aux spectateurs à quel point il est en admiration devant les « vrais » chanteurs qu’étaient Elvis, Bing Crosby et Nat King Cole, des crooners qui n’avaient pas besoin de logiciels pour corriger leurs voix, Pelletier s’est lancé dans Have Yourself a Merry Little Christmas, sans se gêner pour s’asseoir sur la balustrade afin d'apprécier le travail des musiciens lors des séquences instrumentales.

Est alors venue Ensemble, une chanson qui a pris une ampleur impressionnante lorsque la voix et l’intensité du chanteur se sont synchronisées aux gestes vifs et opulents du chef et de ses musiciens.

Yeux fermés, Bruno Pelletier s’est ensuite concentré pour nous offrir Ave Maria, une pièce techniquement relevée sur laquelle bien des chanteurs, professionnels et amateurs, se sont déjà cassé la gueule. De toute évidence, le défi a été habilement relevé.

Pendant que les paroles de Quand les hommes vivront d’amourrésonnaient sur les murs de l’église, il était difficile de ne pas remarquer un certain manque de laisser-aller dans l’entreprise magnifiquement complexe de ce concert symphonique. Les choses se sont pourtant vite replacées après que Pelletier ait commis une petite erreur dans l’ordre de présentation des chansons. La méprise a eu pour effet de libérer le chanteur, qui a entamé Joyeux Noël plus souriant, plus détendu et encore plus à l’aise.

Quand l’interprète a offert au public Miserere, la chanson qui lui a permis d’entrer dans le foyer de tous les Québécois en 1996, les spectateurs ont vécu l’un des moments forts de la soirée. Sa puissante et émouvante interprétation de Minuit Chrétien lui a valu une ovation debout et a confirmé – si ce n’était déjà fait – que Pelletier était le digne héritier de ce grand classique du temps des Fêtes.

Comme si ce n’était pas déjà assez, il nous a coupé le souffle avec AdesteFideles et nous a enveloppéle cœur avec What a Wonderful World, en nous faisant réaliser à quel point nous étions chanceux d’assister à cette unique reprise d’un spectacle sublime.

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