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Le duel qui n'en est pas un

Le duel qui n'en est pas un

C'est l'équivalent d'un duel entre deux quarts au football, ou d'un affrontement attendu entre deux lanceurs.

Un texte de Guillaume Lefrançois

Mardi soir, le duel entre le Canadien (19-9-3) et les Kings de Los Angeles (19-7-4) en sera un aussi entre deux défenseurs d'élite qui pourraient bien être coéquipiers dans deux mois : P.K. Subban et Drew Doughty.

Et comme au football ou au baseball, c'est un duel sans en être un. Les interactions entre les deux seront minimales. Quand le Canadien attaquera à 5 contre 4, des attaquants comme Jarret Stoll et Anze Kopitar s'assureront que Subban ne décoche pas son puissant tir frappé. Quand les Kings bourdonneront autour du filet de Carey Price, Subban devrait surtout en découdre avec Dustin Brown et Mike Richards, pas Doughty.

Mais comme il s'agit de deux jeunes défenseurs droitiers, canadiens, bref, en lutte pour les mêmes positions à Sotchi, les comparaisons sont inévitables.

« Je ne vois pas ça comme un duel, a mentionné Doughty après l'entraînement matinal des Kings. P.K. est un bon joueur, tout le monde le sait. Plusieurs voient des similitudes entre nous. Même si c'est un duel entre les deux équipes, pour qu'on gagne, je dois mieux jouer que P.K. et être le meilleur défenseur sur la glace. »

« Ils ne s'affrontent pas, a rappelé l'entraîneur-chef des Kings, Darryl Sutter. Ils jouent tous les deux beaucoup de minutes, ils sont importants pour leur équipe. Ce n'est pas vraiment un duel, ce sont deux défenseurs d'élite. »

Statistiquement, Subban possède un net ascendant sur son rival. Depuis le début de la saison écourtée, l'arrière du Canadien totalise 15 buts et 47 passes, pour 62 points en 73 matchs. Ses exploits lui ont valu le trophée Norris la saison dernière.

Doughty, lui, a été limité à 37 points en 78 matchs. Il faut toutefois rappeler qu'il joue au sein d'une équipe au style manifestement plus hermétique que le Canadien. Et en termes de trophées, Subban échangerait certainement son Norris pour la coupe Stanley que Doughty a soulevée en 2012.

Selon plusieurs, la place de Doughty à Sotchi est déjà acquise, tandis que celle de Subban demeure incertaine.

La vie sans Quick

Jonathan Quick n'avait pas joué à Montréal depuis le 31 janvier... 2009, et les amateurs montréalais devront attendre encore plus longtemps avant de le voir à l'uvre. Le gardien des Kings soigne toujours une blessure à l'aine.

Cela dit, la formation californienne s'en tire plutôt bien sans son homme de confiance devant le filet : une fiche de 8-1-3 en 12 matchs, et toujours des performances de deux buts accordés ou moins.

L'ancien des Maple Leafs Ben Scrivens a d'abord eu droit à 10 départs de suite, mais la recrue Martin Jones a remporté les deux derniers matchs, ses deux premiers dans la Ligue nationale. Il a quitté la patinoire le premier à l'entraînement mardi, mais Sutter a refusé de le confirmer comme partant.

« Les deux ont été incroyables, a relevé Doughty. Scrivens a été très bon, Jones arrive de Manchester (NDLR : dans la Ligue américaine). On n'a pas vraiment de partant en ce moment, les deux jouent bien. Remplacer Quick est l'une des choses les plus dures que tu puisses demander à un joueur. »

Visite rare

Cette visite des Kings est seulement leur première depuis le 24 novembre 2010, et la troisième depuis le lock-out de 2004-2005.

Les victoires des Kings à Montréal sont encore plus rares. En fait, depuis leur victoire dans le premier match de la finale de 1993, leur fiche dans la métropole se lit à 1-12. La seule victoire a été enregistrée le 11 décembre 1999, un gain de 4-2 grâce, notamment, aux trois points amassés par celui qui allait porter l'uniforme du Canadien huit ans plus tard, Bryan Smolinski.

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