L'un des personnages les plus importants du 20e siècle n'est plus. L'ex-président sud-africain et symbole de la lutte contre la ségrégation raciale, Nelson Mandela, est décédé à l'âge de 95 ans. Le président de l'Afrique du Sud, Jacob Zuma, a annoncé la nouvelle jeudi soir, en direct à la télévision.
« Nos prières et nos pensées vont à la famille et aux amis de Mandela. Nous avons une dette envers eux. Ils ont sacrifié beaucoup pour que notre peuple soit libéré », a déclaré le président Zuma, ajoutant dans un deuxième temps que ses pensées allaient aussi « à tous ceux, de par le monde, qui ont embrassé Madiba comme s'il était l'un des leurs ».
Le héros de la lutte antiapartheïd aura des funérailles d'État, mais on ne sait pas encore quand elles auront lieu.
Nelson Mandela combattait depuis des années des infections pulmonaires chroniques qui seraient liées à une tuberculose contractée pendant ses 27 années passées en prison. Cet été, il avait été hospitalisé dans un hôpital de Pretoria. Il est décédé jeudi chez lui.
« C'est un moment de très grande tristesse. Mais ce doit aussi être un moment de grande détermination, a déclaré le président sud-africain. Engageons-nous à nous battre, ensemble, pour bâtir une Afrique non raciste, non sexiste, démocratique et prospère. »
Premier président noir de l'Afrique du Sud et Prix Nobel de la paix, Nelson Mandela a uvré toute sa vie pour la libération et l'émancipation des Noirs sud-africains.
Au début des années 1960, après avoir lutté pacifiquement contre l'apartheid, Nelson Mandela et son mouvement décident qu'il est temps d'abandonner les méthodes pacifiques pour se lancer dans la lutte ouverte et armée contre les politiques discriminatoires.
Condamné à la prison à vie en 1964, Nelson Mandela passe plus de 27 années derrière les barreaux, avant d'être libéré en 1990.