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Feu vert à une intervention militaire française en Centrafrique

Feu vert à une intervention militaire française en Centrafrique

Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté jeudi à l'unanimité une résolution autorisant la force panafricaine et les troupes françaises présentes en Centrafrique à faire usage de la force pour protéger les civils.

Un embargo d'un an sur les ventes d'armes destinées à la Centrafrique est également imposé en vertu de la résolution 2127, qui demande à l'ONU de préparer une possible mission de maintien de la paix dans ce pays en proie à des violences depuis le coup d'État de mars dernier.

À quelques heures d'un vote des Nations unies autorisant la France à intervenir en République centrafricaine, de nouveaux affrontements ont fait 23 morts et 65 blessés, jeudi, dans les rues de la capitale Bangui.

Selon un porte-parole de l'armée française, dont un contingent d'environ 600 soldats est déjà stationné à Bangui, de violents affrontements se poursuivent entre les anciens rebelles démobilisés et des milices fidèles à la coalition Séléka de Michel Djotodia.

Selon un envoyé spécial du quotidien français Le Figaro, des groupes de rebelles anti-Balakas (anti-machette) ont lancé une importante offensive sur la capitale centrafricaine jeudi matin.

Des groupes importants de miliciens et de rebelles anti-Balakas se sont infiltrés dans les quartiers nord de la capitale pour tenter de faire la jonction avec leurs partisans dans les quartiers qui leur sont favorables.

Les troupes fidèles au président de transition Michel Djotodia ont dû dépêcher rapidement des renforts pour tenter de garder le contrôle de Bangui. Devant la gravité de la situation, le gouvernement transitoire a étendu de quatre heures le couvre-feu imposé dans les rues de Bangui. Les citoyens sont désormais confinés chez eux de 18 h à 6 h du matin.

Pendant ce temps, 250 militaires français ont été déployés à Bangui pour assurer la sécurité des ressortissants français et des « points sensibles » de la capitale centrafricaine, selon l'état-major des forces françaises.

Appelant la population terrorisée « à garder son calme », le président intérimaire Djotodia a déclaré : « l'armée française est une amie de la Centrafrique (...) Les militaires français viennent pour aider. Ils ne se sont pas déployés pour soutenir un camp au détriment d'un autre », rapporte l'Agence France-Presse.

La France a annoncé récemment le déploiement de 1200 hommes en Centrafrique pour soutenir les 2500 soldats des forces de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA) conduite par l'Union africaine.

La République centrafricaine a sombré dans l'anarchie après le renversement du président François Bozizé, le 24 mars dernier.

Le chef de la coalition rebelle Séléka, Michel Djotodia, a depuis pris la direction du pays à titre de président de transition. Il a dissous la Séléka, mais il s'est avéré incapable de remettre de l'ordre dans le pays.

Les anciens rebelles démobilisés se livrent maintenant au banditisme et risquent à leur tour de renverser le président de transition, lui-même issu de leurs rangs.

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