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Boisclair dirigera un organisme environnemental actif dans la Baie James

Boisclair dirigera un organisme environnemental actif dans la Baie James
PC

QUÉBEC - Relevé à sa demande de ses fonctions de délégué général du Québec à New York, André Boisclair a accepté mardi un poste de président d'un comité chargé d'évaluation environnementale dans le nord québécois.

Le gouvernement a reçu la réponse de M. Boisclair mardi, deux semaines après que l'offre lui avait été formulée, a déclaré le ministre des Relations internationales, Jean-François Lisée.

«Je lui ai parlé aujourd'hui, il m'a signifié son acceptation», a-t-il dit en point de presse.

Il y a un mois, M. Lisée avait affirmé que la réaffectation de M. Boisclair était une question de jours. Lundi, les libéraux avaient montré de nouveaux signes d'impatience en constatant que le dossier n'avait pas progressé et que M. Boisclair continuait de recevoir son plein salaire depuis deux mois sans exercer de fonction.

M. Lisée et son homologue à l'Environnement Yves-François Blanchet recommanderont mercredi au conseil des ministres d'entériner sa nomination à la tête du Comité d'examen (COMEX), qui a un mandat comparable au Bureau d'audiences publiques en environnement (BAPE) sur le territoire régi par la Convention de la Baie-James et du nord québécois.

«C'est quelqu'un qui a une bonne connaissance des réseaux économiques, donc il pourra avec les grands joueurs qui sont présents dans le nord québécois établir une discussion crédible», a dit M. Lisée.

Plus tôt mardi, M. Blanchet a affirmé qu'à titre d'ancien ministre péquiste de l'Environnement, M. Boisclair a toutes les qualifications requises pour exercer ces fonctions. Au moment où il a formulé ces commentaires, M. Blanchet a déclaré que M. Boisclair n'avait pas encore donné suite à l'offre qui a été formulée par le gouvernement.

Par la suite, M. Lisée a expliqué qu'il a pris l'initiative de contacter M. Boisclair pour connaître sa réponse, qu'il a ensuite communiquée à la presse parlementaire.

«J'ai placé un appel qu'il a pris immédiatement, a-t-il dit. J'ai dit: 'bon, est-ce que tout est en ordre', il m'a dit que oui, qu'il était ravi de cette nomination.»

M. Boisclair conservera sa rémunération de 170 000 $ associée à son poste de délégué général, duquel il a demandé à être relevé en septembre afin de répondre devant la justice aux attaques de la Coalition avenir Québec (CAQ). Son mandat sera d'une durée de deux ans au COMEX.

M. Lisée a estimé que les procédures judiciaires entamées par M. Boisclair contre la CAQ ne seront pas une source de distraction dans l'exercice de ses fonctions.

«Faire une poursuite ce n'est pas un emploi à temps plein, c'est quelque chose qu'on peut faire tout en ayant d'autres fonctions», a-t-il dit.

Le Conseil exécutif a indiqué que cette offre au COMEX, présentée le 15 novembre par le secrétariat aux emplois supérieurs, était la seule qui avait été faite à M. Boisclair, qui n'a donné sa réponse que mardi.

L'ex-ministre Boisclair a déposé au début du mois de novembre une poursuite de 200 000 $ pour atteinte à sa réputation contre le député caquiste Jacques Duchesneau, son chef François Legault et la CAQ.

Attaqué par la CAQ, qui a relié sa consommation passée de cocaïne à une promesse de subvention, M. Boisclair a quitté son poste aux États-Unis le 27 septembre afin d'avoir la marge de manoeuvre pour se défendre.

Mardi, M. Legault a estimé que plusieurs questions continuent de se poser concernant cette histoire, soulevée par M. Duchesneau.

Selon le chef caquiste, tant que M. Boisclair n'aura pas fait toute la lumière, il ne devrait pas occuper de fonctions.

«Si le gars a donné un contrat à un de ses amis, ce n'est pas mieux de travailler dans le nord que de travailler dans le sud», a-t-il dit.

M. Legault a évoqué la possibilité d'entendre M. Boisclair en commission parlementaire mais il n'a pas l'intention de prendre l'initiative pour le convoquer.

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