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David Cameron, ambassadeur du libre-échange Chine-Europe

David Cameron, ambassadeur du libre-échange Chine-Europe

Le premier ministre britannique, David Cameron, est arrivé lundi en Chine pour une visite de trois jours, où il s'est présenté en héraut d'un accord de libre-échange entre Pékin et l'Union européenne (UE), malgré les rapports compliqués entre Londres et Bruxelles.

À la tête d'une délégation d'une centaine d'hommes d'affaires, soit la plus importante mission britannique de ce genre en Chine, David Cameron a dit souhaiter que le Royaume-Uni joue un rôle de premier plan dans l'expansion de la deuxième économie au monde, alors que Pékin parle d'ouvrir davantage ses marchés.

« La transformation de la Chine est l'un des faits marquants de notre époque », a déclaré le premier ministre britannique à l'issue d'un entretien avec son homologue chinois, Li Keqiang.

« Je vois la montée en puissance de la Chine comme une opportunité, pas seulement pour le peuple chinois, mais aussi pour la Grande-Bretagne et le monde », a-t-il assuré. « Certains, en Europe et ailleurs, veulent enfermer la Chine derrière un rideau de bambou de barrières douanières. La Grande-Bretagne veut abattre ces barrières. »

Le plaidoyer de David Cameron en faveur d'un accord de libre-échange sino-européen n'est pas vu d'un bon il par la Commission européenne, qui craint un déferlement de produits chinois bon marché sur le marché unique et est actuellement en conflit commercial avec Pékin sur les importations de panneaux solaires.

Le chef du gouvernement britannique a reconnu, dans l'avion qui le menait en Chine, que l'idée d'un tel accord n'était pas populaire en Europe, mais il a fait valoir que des négociations en ce sens permettraient d'aborder avec Pékin les délicates questions des droits de propriété intellectuelle et des normes commerciales.

Plaidoyer pour le libre-échange

David Cameron, qui a promis d'organiser un référendum sur le maintien de son pays dans l'UE s'il est réélu en 2015, s'est donc dit déterminé à convaincre ses partenaires européens du bien-fondé de sa démarche.

« J'ai dit au premier ministre Li que je plaiderai en faveur d'un accord commercial entre l'UE et la Chine avec autant de détermination que je défends l'accord de libre-échange entre l'UE et les États-Unis », a-t-il insisté.

Li Keqiang a répondu que Pékin et Londres étaient déterminés à lutter ensemble contre le protectionnisme et à encourager la libéralisation du commerce et de l'investissement.

Il s'est félicité du bon accueil réservé par la Grande-Bretagne aux investissements chinois, en particulier dans le secteur du nucléaire civil, et a parlé de « percée » dans les discussions entre sociétés chinoises et britanniques sur un projet de train à grande vitesse, sans donner plus de précisions.

Les deux dirigeants n'ont en revanche fait aucune allusion au Tibet, un sujet qui avait tendu les relations entre les deux pays après un entretien entre David Cameron et le dalaï-lama, l'an dernier.

Le premier ministre britannique n'a pas dit s'il évoquerait cette question à Pékin, même s'il a assuré qu'il n'y a « aucun tabou ». Son entourage a cependant fait savoir qu'il n'avait pas l'intention de rencontrer à nouveau le chef spirituel en exil de la communauté tibétaine dans un avenir proche.

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