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Adonis Stevenson n'a pas la tête à la fête après avoir défendu son titre des mi-lourds

Adonis Stevenson n'a pas la tête à la fête
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QUÉBEC - Adonis Stevenson n'avait pas la tête à la fête, dimanche, même après avoir défendu son titre des mi-lourds du World Boxing Council grâce à une victoire par arrêt de l'arbitre au sixième round contre l'Anglais Tony Bellew la veille.

Les deux pugilistes n'avaient pas établi un rapport très amical avant leur combat, s'échangeant des coups de tête lors de la pesée. De plus, Stevenson a aussi été agacé par le fait que certains médias ont ressorti le passé trouble du boxeur au cours de la semaine avant le combat.

Ajouté aussi à ça le fait que le boxeur montréalais de 36 ans en était à son quatrième combat de l'année — toutes des victoires par K.-O.

«Maintenant, j'ai besoin de vacances», a dit Stevenson (23-1, 20 K.-O.).

Stevenson a fait plaisir aux 8540 spectateurs réunis au Colisée Pepsi samedi soir en venant à bout de Bellew (20-2-1, 12 K.-O.), qui a tenté d'éviter la puissante gauche du favori de la foule afin d'essayer de le surprendre en fin de combat.

La stratégie a fonctionné jusqu'au sixième assaut, quand Stevenson a envoyé Bellew au sol avec un uppercut de la gauche. Après un compte de huit, Stevenson a bousculé l'Anglais dans un coin et a connecté à au moins trois autres reprises et l'arbitre Michael Griffin a mis fin au combat.

«Il ne voulait pas échanger de coups, a analysé Stevenson. Il tentait seulement de survivre en bougeant à gauche et à droite.

«Quand j'ai compris ça, j'ai pris mon temps, j'ai réduit son espace sur le ring et j'ai rapidement obtenu une chance de l'avoir.»

Une semaine éprouvante

Stevenson a avoué que la dernière semaine a été difficile, en partie en raison d'un long article publié plus tôt dans un quotidien montréalais détaillant sa vie au sein d'un gang de rue dans les années 1990. Stevenson a été condamné à quatre ans de prison pour proxénétisme, voies de fait graves et d'autres chefs d'accusation.

Il a finalement passé 20 mois derrière les barreaux et a ensuite évité les ennuis en se concentrant sur la boxe. Plusieurs boxeurs ont déjà eu des ennuis avec la justice au cours de leur carrière et Stevenson était contrarié de voir autant de personnes se pencher sur son cas.

Il a indiqué qu'il allait consulter sa famille et évaluer la possibilité de s'installer ailleurs. Il faut dire qu'il passe déjà beaucoup de temps à s'entraîner à Detroit au Kronk Gym sous la tutelle de Javan «Sugar» Hill, le neveu du légendaire entraîneur Emanuel Steward.

«Cette semaine, les gens ont déterré mon passé, a dit Stevenson. Ça fait 17 ans. Et ils ont tout fait pour tenter de me déconcentrer afin que je ne gagne pas. Je vais prendre du temps pour réfléchir avec ma famille afin de savoir si nous allons quitter le Québec.

«Quand les jeunes voient ça — à travers quoi je suis passé et continue à me rabaisser — ça ne fait pas de sens. Vous pouvez appeler ça du racisme.»

Yvon Michel va rester son promoteur et il devrait continuer à se battre à Montréal, là où il compte sur le plus d'amateurs. Cependant, ce sera à Michel et à la chaîne américaine spécialisée HBO de déterminer où aura lieu son prochain combat et contre qui il se battra.

S'il a le choix, Stevenson aimerait se retrouver dans le ring avec Bernard Hopkins. Il pourrait aussi affronter Sergey Kovalev, qui a défendu son titre de la WBO, samedi à Québec.

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