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La moitié des agriculteurs du Québec ne possèdent aucune épargne en vue de leurs vieux jours

La moitié des agriculteurs du Québec ne possèdent aucune épargne en vue de leurs vieux jours

Les agriculteurs misent sur la vente de leur entreprise pour assurer leur retraite.

Selon une étude commandée par l'Union des producteurs agricoles, plus de la moitié des agriculteurs du Québec ne possèdent aucune épargne en vue de leurs vieux jours.

Le problème, c'est que ce transfert des entreprises agricoles n'est pas toujours aussi payant qu'ils l'espèrent.

La retraite est encore loin pour l'agriculteur bovin Samuel Beauregard, de St-Marc-De-Figuery. À 34 ans, il mise sur son entreprise pour lui fournir un revenu au moment venu. « Faute de moyens, dit-il, j'aime mieux investir dans l'entreprise. Donc, je ne prends plus de fond de pension pis de REER ».

Le président régional de l'Union des producteurs agricoles,Sylvain Vachon, comprend que les agriculteurs y mettent tout leur temps et leur argent, même si ce n'est pas l'idéal. Mais cette industrie requiert beaucoup d'investissement pour être rentable. « Le domaine de l'agriculture est un domaine où y'a un besoin de capitalisation plus important pour chaque dollar de revenu », explique-t-il.

Le problème selon lui, c'est qu'il y a un écart important entre la valeur des terres et des biens, qui est plus élevée que la valeur à laquelle un agriculteur devra vendre son entreprise pour permettre à son successeur d'en vivre.

L'UPA souhaitait donc sensibiliser ses membres à ce transfert pour qu'ils se préparent. Elle a commandé une étude, qui révèle que plus de la moitié des agriculteurs du Québec ne possèdent aucune épargne en vue de la retraite. Un problème difficile à régler.

« Ce n'est pas des solutions simples, soutient Fanny Ouellet, qui travaille chez Valeurs mobilières Desjardins. Même si les entreprises sont imposantes, continue-t-elle, les gens ne peuvent pas se verser de gros salaires, alors, c'est difficile d'économiser quand on est dans cette situation-là. »

L'UPA estime qu'au moment de la vente, les vendeurs qui transfèrent leur entreprise doivent généralement donner près de 50 % de la valeur de leur ferme.

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