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Hull: un drone a réussi à survoler la prison

Un drone a réussi à survoler la prison de Hull
Radio-Canada

Ceux qui veulent introduire des objets dans la prison de Hull utilisent des moyens de plus en plus sophistiqués pour parvenir à leurs fins. Un objet volant télécommandé, appelé aussi un drone, a survolé la cour extérieure de l'établissement carcéral dimanche dernier, en avant-midi.

Il n'y a pas eu de saisie, ni d'arrestation.

Pour contrer ce genre d'initiative, la prison de Hull compte désormais sur deux patrouilleurs, qui doivent surveiller les abords de l'établissement afin d'éviter que des individus fassent parvenir des colis illicites aux détenus.

Selon le président du Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec, Stéphane Lemaire, ce genre d'incident est désormais courant dans les prisons du Québec.

« La clientèle veut s'approvisionner en drogues. [...] Ce n'est pas un fait isolé, Hull », soutient-il. Les gardiens ne sont toutefois pas équipés pour y faire face.

« La technologie, ce n'est plus des flèches et des balles de tennis qui rentrent en dedans. Des objets volants, on n'est pas très équipés pour poursuivre ça. On n'a pas d'armes. Des fusils comme pour le pigeon d'argile, on pourrait avoir ça. »

-- Stéphane Lemaire, président, Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec

« On pourrait avoir des outils supplémentaires. On pourrait mettre des filets aussi. Mais on ne le fait pas. Il va falloir revendiquer, il va falloir faire des plaintes, des refus de travail. Malheureusement, c'est de même qu'on fait avancer nos dossiers jusqu'à présent », estime M. Lemaire.

Le drone est un type d'appareil qui peut être contrôlé à partir d'un téléphone intelligent ou d'une tablette électronique. Il peut aussi, au besoin, avoir la capacité de prendre des photographies ou d'enregistrer des images en mouvement.

Incident similaire à Rivière-des-Prairies

En juillet dernier, un objet volant télécommandé avait été saisi dans la zone du centre de détention Rivière-des-Prairies.

Le ministère de la Sécurité publique a précisé qu'un verre en carton, contenant des stupéfiants, avait été fixé sur le dessus de l'objet volant.

Le ministère souligne que « ces engins représentent un risque sur le plan sécuritaire pour les établissements de détention. Peu visibles de loin et ayant une capacité de vol stationnaire, ils sont difficiles à détecter avant leur intrusion dans la zone sécuritaire », peut-on lire dans un rapport dont Radio-Canada a obtenu copie.

« [Ces objets volants ] pourraient être utilisés à diverses fins, notamment pour faire entrer des objets interdits (drogues, armes, cellulaires, etc.) [...] ou pour faciliter des tentatives d'évasion avec la complicité de personnes extérieures. »

-- Ministère de la Sécurité publique

Le ministère reconnaît que le développement des technologies et la baisse des coûts rendront ces appareils « encore plus accessibles et performants. »

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