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Nostalgie et technologie se rencontrent dans une nouvelle version de Casse-noisette (ENTREVUE)

Nostalgie et technologie se rencontrent dans une nouvelle version de(ENTREVUE)
Sacha Alexis

Même si les Grands Ballets canadiens de Montréal (GBCM) récoltent un succès monstre depuis cinq décennies avec leur version de Casse-Noisette, cela n'empêche pas une autre compagnie de présenter le célèbre conte d'Hoffmann et d'attirer les foules.

Durant le mois de décembre, Ballet Ouest donnera huit représentations du spectacle dans la métropole, à Trois-Rivières et St-Jean-sur-Richelieu.

Ballet Ouest est sous la direction de Claude Caron, qui a lui-même dansé le Casse-Noisette des Grands Ballets des centaines de fois, entre 1989 et 1991. «J'ai joué plusieurs rôles, dont le cavalier et le prince, dans la version de Fernand Nault. Je respecte énormément son travail.»

À ses yeux, il n'existe aucune compétition avec les danseurs des GBCM. «Ballet Ouest est une plus petite compagnie, notre véhicule est différent et nos dates à Montréal (7 et 8 décembre pour le grand public) sont volontairement différentes de celles des Grands Ballets (12 au 30 décembre). On a déjà présenté le spectacle par le passé et nous avons connu un succès à la billetterie. Comme nous dansons à la salle Pierre-Mercure, et non à Wilfrid-Pelletier, le public se sent plus près des artistes et profite d'une intimité très intéressante.»

À son arrivée à la tête de Ballet Ouest en 2010, M. Caron a choisi de garder la version de Casse-Noisette qui était jouée depuis des années. Puis, il a eu envie de revamper la production. «Comme notre version avait 29 ans, les décors et les toiles n'étaient plus utilisables. Sans compter que la danse a énormément évolué depuis trente ans. Nous devions nous adapter au changement, comme le font les grandes compagnies du monde.»

Une version unique

En plus de rafraîchir le classique, le chorégraphe tenait à s'éloigner des autres versions jouées à travers le monde. «Je voulais éliminer tous les paradigmes du spectacle et vider ma tête des souvenirs que j'avais. Chaque jour, en studio, je demandais à mon assistante de m'avertir si ce que nous faisions ressemblait à ce qui avait été fait avant.»

«La trame de l'histoire reste la même, mais j'ai précisé quelques éléments narratifs et changé certains aspects du deuxième acte. Je ne voulais pas seulement un showcase de talents où le public focalise sur deux ou trois artistes, alors j'ai fait en sorte que les habitants soient toujours présents et que la ville soit vivante.»

Désirant retourner à l'essence de l'histoire, Claude Caron et son équipe de création se sont inspirés d'une reproduction des décors conçus lors de la première représentation du ballet, offerte en 1892 à Saint-Pétersbourg, pour les costumes et la scénographie. «Quand nous avons débuté notre travail de recherche, nous sommes tombés sur une vieille photo du premier décor d'Ivanov, avec des bonbons qui formaient les arches de Confiturembourg. Nous avons voulu reproduire cette idée avec un look d'aujourd'hui.»

La nouvelle production de Ballet Ouest lorgne également du côté du multimédia avec un système qui permet aux effets visuels de réagir aux mouvements des danseurs.

«Une caméra infrarouge envoie l'information à l'ordinateur, avant d'être retransmise à nos quatre projecteurs. Cette technologie fait en sorte que les flocons de neige bougent sous l'effet des interprètes. Avec toutes les matinées scolaires que nous allons offrir, je crois sincèrement que le multimédia va plaire aux jeunes.»

Consultez les dates des spectacles via http://balletouest.com/performances/

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