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Éducatrices de garderie en niqab : Québec envoie ses inspecteurs

Éducatrices de garderie en niqab : Québec envoie ses inspecteurs

Le ministère de la Famille a entrepris des vérifications dans une garderie de Verdun où les deux éducatrices portent le voile intégral lorsqu'elles sortent à l'extérieur avec les enfants. Les deux femmes ne portent toutefois pas le voile à l'intérieur de la garderie lorsqu'elles sont seules avec eux.

Les inspecteurs se sont rendus deux fois dans la garderie de Verdun, jeudi, pour s'assurer que tout était conforme. Ils doivent y retourner vendredi. Le résultat de leur inspection sera connnu au cours des prochains jours.

Les vérifications ne se font pas sur le port du niqab, puisque le gouvernement n'a pas de pouvoir de décision sur les vêtements que portent les travailleurs d'une garderie privée non subventionnée en milieu familial

« On a eu des informations nous disant d'aller faire l'inspection. Pas par rapport au niqab, pas par rapport à comment elles sont vêtues. Par rapport à si elles sont légales, si elles ont six enfants et moins », a indiqué jeudi la ministre de la Famille, Nicole Léger.

Une garderie privée non subventionnée en milieu familial n'a pas besoin de permis pour accueillir des enfants, elle n'est donc pas obligée de se faire reconnaître par un bureau coordonnateur de la garde en milieu familial. Elle n'a pas besoin d'être enregistrée non plus. La seule obligation à laquelle elle est soumise est de ne pas recevoir plus de six enfants.

De leur côté, les services de garde subventionnés par le gouvernement doivent être reconnus par un bureau coordonnateur de la garde en milieu familial, qui doit s'assurer que la garderie offre un milieu assurant la santé, la sécurité et le bien-être des enfants.

Bernard Drainville demande le respect

Même si la Charte des valeurs était en vigueur, elle ne pourrait être contraignante pour les deux éducatrices, car elle ne s'appliquerait qu'aux garderies subventionnées.

Bernard Drainville n'écarte pas la possibilité d'élargir l'interdiction des signes religieux, mais pour l'instant, il fait un appel aux propriétaires de garderies pour que les éducatrices ne portent pas le voile intégral.

« Que la charte soit modifiée au pas, il n'y a rien qui empêche le propriétaire de garderie privée non subventionnée de demander à ses éducatrices de travailler à visage découvert auprès des enfants. C'est une question de respect pour les enfants. C'est une question de gros bon sens », dit-il.

La garderie appartient à un couple, dont la femme est l'une des deux éducatrices voilées. Lorsque cette ex-étudiante en génie de l'Université McGill a décidé d'enfiler le niqab, son conjoint, un musulman modéré, s'y est opposé. Il l'a finalement appuyée dans sa démarche spirituelle et son projet de garderie.

L'autre éducatrice voilée est une jeune Québécoise qui étudie en intégration des immigrants à l'UQAM.

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