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Reprise des négociations sur le programme nucléaire iranien

Reprise des négociations sur le programme nucléaire iranien
AFP

GENÈVE - Une nouvelle série de négociations sur le programme nucléaire iranien s'est amorcée dans un climat tendu à Genève, mercredi, mais les deux parties y ont rapidement mis fin, quelques minutes seulement après le début de la rencontre.

Dans le même temps, le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a tracé les «lignes rouges» au-delà desquelles Téhéran refuserait tout compromis.

Les négociateurs des deux camps se sont toutefois dits persuadés qu'une première étape puisse être franchie dans l'accord visant à convaincre le gouvernement iranien de renoncer à son programme nucléaire en échange d'un allégement des sanctions qui lui sont imposées. L'opposition est toutefois féroce, notamment de la part d'Israël et du Congrès américain, mais aussi du côté des partisans de la ligne dure en Iran.

Le président américain, Barack Obama, semble déterminé à conclure un tel accord, qui constituerait un rapprochement majeur entre les États-Unis et son ancien allié iranien devenu ennemi depuis la Révolution islamique, en 1979.

Une haute responsable américaine a indiqué, sous couvert de l'anonymat, que la rencontre plénière de mercredi n'était qu'une simple formalité et que les rencontres bilatérales se poursuivraient tout au long de la soirée afin de jeter les bases d'une première étape dans l'accord.

D'autres signaux avant-coureurs laissaient toutefois croire que les tensions observées dans les négociations ayant cours depuis près d'une décennie sont toujours bien présentes.

Bien qu'il se soit prononcé en faveur des négociations, l'ayatollah Khamenei a insisté pour dire qu'il y avait des limites aux concessions que l'Iran est prêt à faire. Il n'a pas manqué d'écorcher au passage Israël, qualifiant le pays de «chien enragé de la région», des propos dénoncés par le président français François Hollande. L'ayatollah n'a pas fait d'autres commentaires lors de son discours, mais sa référence aux «droits de l'Iran au nucléaire» a été perçue par plusieurs comme une référence à l'enrichissement d'uranium.

Les détails des sanctions allégées envisagées n'ont pas été dévoilés, mais un membre du Congrès américain et des assistants ont avancé, mercredi, un chiffre pouvant atteindre entre 6 et 10 milliards $ US.

Un haut représentant de l'administration Obama a refusé de commenter l'affaire, se contentant d'indiquer que les sanctions envisagées n'offriraient qu'un allégement modeste à l'Iran et que la mesure pourrait tout simplement être rayée si le pays reniait certaines clauses d'une entente préliminaire.

«Nous ne permettrons pas que cette entente, si elle devait être conclue, achète du temps ou permette d'accéder à un accord qui ne répond pas adéquatement à nos principales inquiétudes», a déclaré le secrétaire d'État, John Kerry, à Washington.

Les discussions sont présidées par la chef de la diplomatie de l'Union européenne, Catherine Ashton.

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