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Fatima Houda-Pepin reste dans le caucus libéral (VIDÉO)

Fatima Houda-Pepin reste dans le caucus libéral (VIDÉO)

La députée libérale Fatima Houda-Pepin reste au sein du Parti libéral du Québec, a annoncé le chef Philippe Couillard, mardi, à la sortie du premier caucus auquel participait la députée à la suite de sa sortie contre le port du tchador par une éventuelle candidate libérale.

La députée de La Pinière est arrivée souriante aux côtés de son chef et s'est dite prête à oeuvrer avec ses collègues contre l'intégrisme religieux au Québec.

Fatima Houda-Pepin travaillera avec le comité du parti sur l'intégrisme et la neutralité de l'État. Ce comité, instauré il y a quelques jours, a pour mandat de proposer des mesures législatives. Il sera présidé par le député de Fabre, Gilles Ouimet. Les résultats des travaux se traduiront en projets de loi.

Ouverture à l'interdiction du port de certains signes religieux

Le comité étudiera notamment la possibilité d'interdire le port de signes religieux ostentatoires pour des représentants de l'État dans des situations d'autorité, des « agents coercitifs », comme les juges, les policiers ou les gardiens de prison, a indiqué Philippe Couillard.

Le chef du PLQ entrouvre ainsi une porte sur la question de l'interdiction des signes religieux, mais précise qu'une éventuelle proposition devra respecter les chartes des droits québécoise et canadienne.

En clair, il n'irait pas jusqu'à recourir à la clause dérogatoire si une telle interdiction ne passait pas le test des tribunaux, ce qui est probable selon ce que disait la députée et ancienne ministre libérale Kathleen Weil à l'époque du projet de loi 94 sur les services à visage découvert.

« Ce que mon chef propose, c'est une démarche de validation à travers les chartes et je l'accepte, a réagi Fatima Houda-Pepin. Je veux être sûre que l'on est balisé comme il faut. Ce n'est pas un renoncement, c'est une vérification supplémentaire. »

Plusieurs jours de tourmente

Sur la sellette depuis la semaine dernière, après avoir dénoncé une déclaration de son collègue Marc Tanguay voulant que le PLQ accepte des candidates portant le tchador, Fatima Houda-Pepin avait été invitée la semaine dernière par Philippe Couillard à s'amender et à réintégrer le caucus.

Mardi, en point de presse, Mme Houda-Pepin a dit qu'elle ne regrettait pas ce qu'elle avait fait et qu'elle ne s'était pas excusée. « Ce que j'ai fait, c'était dans l'intérêt du parti. M. Couillard a démontré qu'il était [digne d'un] chef d'État, qu'il était ouvert. Il a répudié le tchador, ça ne colle plus ni au Parti libéral, ni à l'Assemblée nationale. C'est une bonne chose pour le Québec », a-t-elle dit.

Un retour, mais pas à n'importe quel prix

Dans un communiqué publié lundi, intitulé « Je ne permettrai pas qu'on s'attaque à mon intégrité », la seule députée musulmane à l'Assemblée nationale laissait entendre qu'elle voulait revenir travailler au sein du caucus libéral, mais pas à n'importe quel prix.

Elle écrivait aussi qu'elle était prête à collaborer avec le caucus, qu'elle est libérale, loyale à son chef, loyale à son parti.

Fatima Houda-Pepin ajoutait cependant qu'elle ne souhaitait pas se retrouver dans une situation où on la forcerait à renier ses convictions profondes.

Elle disait regretter « d'être traitée de la sorte pour le simple fait d'avoir souhaité un débat d'idées sur une question aussi complexe et sensible comme la neutralité religieuse de l'État ».

Dans son communiqué, publié sans l'approbation du parti, elle expliquait qu'elle avait tenté dernièrement de présenter à son caucus un projet de loi sur la neutralité religieuse de l'État. Mais au Parti libéral, on lui aurait demandé de laisser tomber cette initiative. En échange, le PLQ lui proposait de présider un comité sur l'intégrisme. Elle dit avoir refusé de mettre son projet de loi sous le tapis.

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