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L'anesthésiste George Doodnaught reconnu coupable d'agression sur 21 patientes

L'anesthésiste George Doodnaught reconnu coupable d'agression sur 21 patientes
TORONTO, ON - JANUARY 14: The trial began today January 14th 2013 for North YOrk General anestheseologist Geirge Doodnaught,accused of sexually assaulting over 20 female patients...Shots of him going into the court at 361 University ave. (Colin McConnell/Toronto Star via Getty Images)
Colin McConnell via Getty Images
TORONTO, ON - JANUARY 14: The trial began today January 14th 2013 for North YOrk General anestheseologist Geirge Doodnaught,accused of sexually assaulting over 20 female patients...Shots of him going into the court at 361 University ave. (Colin McConnell/Toronto Star via Getty Images)

Un anesthésiste accusé d'agression sexuelle sur des patientes durant leur chirurgie dans un hôpital de Toronto entre 2006 et 2010 a été reconnu coupable, mardi, de tous les chefs d'accusation portés contre lui.

Le docteur George Doodnaught avait plaidé non coupable à chacun des 21 chefs d'accusation d'agression sexuelle à l'endroit de 21 femmes dont les soins lui avaient été confiés.

Toutes les victimes, sauf une, ont raconté que Doodnaught avait commis des gestes inappropriés — allant de baisers à des attouchements et autres gestes à caractère sexuel — alors qu'elles étaient sous anesthésie légère, et donc conscientes, durant leur chirurgie.

La Couronne avait qualifié George Doodnaught d'«opportuniste sexuel».

Quelques-unes de ses victimes étaient présentes dans la salle d'audience bondée, mardi matin à Toronto, alors que le verdict était rendu. Certaines personnes ont poussé un soupir de soulagement alors que d'autres chuchotaient leur satisfaction.

Le juge David McCombs a qualifié «d'accablante» la preuve présentée contre le médecin sur tous les chefs d'accusation.

Il a balayé du revers de la main l'argument de la défense selon lequel Doodnaught n'aurait pu commettre ces attouchements sexuels à l'insu des autres employés, car le médecin d'expérience connaissait bien la routine de travail entourant l'utilisation d'une salle d'opération achalandée, et pouvait donc choisir son moment pour commettre ses agressions.

La défense avait plaidé que certaines des agressions étaient physiquement impossibles telles que décrites, mais le magistrat a rejeté cet argument.

La hauteur et la largeur des linges qui servent à border, isoler et protéger une partie du corps où était pratiquée l'opération pouvait rendre «difficile, voire impossible» pour les autres membres de la salle d'opération de voir ce que l'anesthésiste faisait, a affirmé le juge McCombs.

L'avocat de Doodnaught avait aussi plaidé que certains des médicaments de sédation utilisés pouvaient, selon quelques cas rapportés, causer des hallucinations, ce qui aurait pu expliquer les accusations portées contre le médecin. La Couronne avait répliqué que les médicaments en question étaient administrés en trop faible dose pour être à l'origine de rêves érotiques.

Dans sa décision, le juge McCombs a par ailleurs souligné que l'anesthésiste avait la réputation d'être «chaleureux» avec ses patientes, avec «une approche où il s'adressait à elles sur un ton doux, bien souvent caressant leurs joues ou leurs cheveux».

«À cause de cette approche, le personnel de la salle d'opération ne considérait pas inhabituel de le voir très près de ses patientes sous anesthésie», a constaté le juge.

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