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Les compagnies du Golfe ont commandé pour 150 milliards de dollars d'avions

Les compagnies du Golfe ont commandé pour 150 milliards de dollars d'avions
Radio-Canada

Les compagnies aériennes du Golfe ont annoncé dimanche pour plus de 150 milliards de dollars de commandes au premier jour du Salon aéronautique de Dubaï, permettant à la fois à Boeing de lancer sur de bonnes bases son nouveau 777 et à Airbus de débloquer le compteur de l'A380.

Emirates, basée à Dubaï, a donné le ton dès l'ouverture de ce salon - le plus important du Moyen-Orient - en commandant 150 exemplaires du nouveau Boeing 777, un contrat de 76 milliards de dollars au prix catalogue. Elle a aussi commandé 50 Airbus A380, le plus gros avion civil du monde, pour 23 milliards.

En incluant les commandes d'autres compagnies de la région, Etihad Airways et Qatar Airways, Boeing a annoncé un total de 259 commandes pour le nouveau 777, dont le nom de code était jusqu'à présent « 777X », pour quelque 100 milliards de dollars aux prix catalogue.

« L'accueil réservé au 777X a été stupéfiant », a déclaré le président de Boeing, James McNerney, lors de la conférence de presse organisée pour officialiser le lancement du nouvel appareil, en présence de cheikh Mohammed ben Rachid al Maktoum, l'émir de Dubaï.

Le nouveau Boeing 777 ouvre un nouveau front dans la bataille entre les deux grands constructeurs qui dominent le marché de l'aviation civile : ce modèle sera en effet en concurrence directe avec la plus grande version de l'Airbus A350 sur le segment des « mini-jumbo », qui constitue le principal moteur de croissance du marché comme du trafic intercontinental.

Boeing a assuré dimanche que le conflit social en cours aux États-Unis ne ralentirait pas le programme du 777.

Premières commandes de l'année pour l'A380

Le principal syndicat du groupe, l'International Association of Machinists, a rejeté l'accord censé garantir que la construction de l'appareil resterait basée près de Seattle, le berceau de l'avionneur, en échange d'une révision à la baisse des avantages sociaux. Boeing cherche désormais un nouveau site pour y installer sa chaîne d'assemblage.

Boeing a également engrangé dimanche des commandes pour 30 787 Dreamliner passées par Etihad et plus de 100 737 par la compagnie à bas coûts flydubai. L'américain devrait donc l'emporter sur Airbus en terme de commandes à Dubaï.

De son côté, la filiale d'EADS a annoncé un accord avec Etihad sur 87 avions et 30 options, pour un montant total théorique de 26,9 milliards de dollars.

Mais c'est bien la commande d'A380 d'Emirates dont peut se féliciter l'avionneur européen : le plus gros modèle de sa gamme n'avait enregistré aucune commande depuis le début de l'année,

une pénurie qui l'a conduit à envisager une réduction de la cadence de production à l'horizon 2015.

« Airbus fait tout pour estomper l'impact du 777X », a déclaré un haut responsable du secteur qui a requis l'anonymat.

Emirates est déjà le premier client de l'A380 et sa nouvelle commande comble les espérances les plus élevées évoquées jusqu'à présent. Elle porte à 140 exemplaires le carnet de commandes de

l'appareil.

Le 777, rival de l'A350-1000

Autre signe de l'influence grandissante des compagnies du Golfe dans le secteur, le président d'Emirates, cheikh Ahmed ben Saïd al Maktoum s'est dit confiant dans la capacité de son groupe à obtenir de nouveaux créneaux d'atterrissage et de décollage pour ses avions dans des aéroports des grands pays occidentaux.

« Nous achetons un produit de leur pays; pourquoi ne nous laisseraient-ils pas voler vers ces aéroports? S'ils refusent, ils peuvent reprendre leurs avions », a-t-il déclaré.

Le nouveau 777 de Boeing sera décliné en deux versions, dont l'une, le 777-8, d'une capacité de 350 sièges, disposera de la plus grande autonomie au monde pour un appareil civil. La version de base, le 777-9, pourra transporter 406 personnes et les premières livraisons sont prévues en 2020.

Ces deux modèles doivent rivaliser avec le tout nouveau modèle d'Airbus, l'A350-100, dont l'entrée en service est prévue en 2017.

La bataille entre les deux constructeurs se joue jusque sur la largeur des sièges : Airbus a lancé une campagne en faveur d'une largeur standard de 18 pouces (45,7 cm) pour les long-courriers en soulignant que Boeing prévoyait des sièges plus étroits sur le 777.

Certaines compagnies ont répliqué à l'Européen que la largeur des sièges relevait de leur propre choix et Boeing note que de nombreux Airbus sont équipés de sièges de moins de 18 pouces.

Reuters

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