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Perquisitions de l'UPAC dans trois entreprises de construction de la Rive-Nord

Perquisitions de l'UPAC dans trois entreprises de construction de la Rive-Nord
Radio-Canada.ca

Des agents de l'Unité permanente anticorruption de la Sûreté du Québec (UPAC) procédaient jeudi à une série de perquisitions dans les bureaux des firmes Construction Garnier, Saramac et Schokbeton.

Au moins 70 agents de l'UPAC ont pris part à l'opération à Laval, où sont situés les bureaux de Construction Garnier, à Terrebonne, chez Saramac, ainsi qu'à Saint-Eustache, dans les locaux de Schokbeton.

Selon nos sources, ces perquisitions seraient liées à des activités de financement politique illégal au Parti libéral du Québec.

Une quinzaine de personnes devaient être interrogées par les enquêteurs au cours de la journée.

Chez Schokbeton, une porte-parole a déclaré à Radio-Canada que l'entreprise collaborait avec les enquêteurs de l'UPAC.

Rappelons que Schokbeton est la propriété de la famille Bibeau, dont Marc, fils de Fernand, était le grand argentier du Parti libéral du Québec et considéré comme un proche de l'ex-premier ministre du Québec Jean Charest.

Marc Bibeau est actionnaire majoritaire et vice-président de Schokbeton ainsi que membre du conseil d'administration chez Saramac. Il est à noter que Schokbeton et Saramac sont maintenant réunies sous l'égide du Groupe Schokbeton.

Lors de son témoignage devant la commission Charbonneau, l'entrepreneur Lino Zambito a expliqué qu'il avait approché Marc Bibeau en 2007 pour organiser une soirée de financement pour la vice-première ministre de l'époque, Nathalie Normandeau.

Lino Zambito avait affirmé avoir amassé 110 000 $ lors de cet évènement tenu le 31 janvier 2008. Or, un rapport du Directeur général des élections déposé en preuve à la Commission Charbonneau indique cependant que le PLQ a reçu 77 500 $ au terme de cet évènement, grâce à des billets vendus 1000 $ chacun.

On retrouve aussi chez Schokbeton Benoit Fradet, vice-président de l'entreprise et ex-membre du comité exécutif de Laval, qui a admis devant la commission Charbonneau avoir déjà servi de prête-nom pour financer le PRO des Lavallois, ancien parti du maire Gilles Vaillancourt.

La firme Construction Garnier est quant à elle la propriété de Giuseppe Borsellino, qui en est le président. Giuseppe Borsellino a été évoqué plusieurs fois à la commission Charbonneau comme étant associé à un cartel des égouts actif à Montréal.

Pas de malaise dans les rangs libéraux

Questionné sur ces perquisitions chez des proches de son parti, le député libéral Robert Poëti, porte-parole de l'opposition en matière de sécurité publique, a déclaré : « Moi, ça ne m'inquiète pas, moi, ça me fait tellement plaisir quand l'UPAC fait des perquisitions, peu importe l'endroit où ils vont. »

« S'ils [les enquêteurs] ont des motifs de penser que des personnes ont contourné les règles, ont participé à de la collusion ou de la corruption, que ces gens-là paient le prix pour avoir participé à ces choses-là, si tel est le cas devant les tribunaux. »

— Robert Poëti, porte-parole de l'opposition en matière de sécurité publique

Pour Jean-Marc Fournier, député libéral et chef de l'opposition officielle, l'unité anticorruption, mise sur pied par son ancien gouvernement, ne fait que le travail pour lequel elle a été créée.

« Lorsqu'on a créé l'UPAC, on disait qu'il y avait un travail à faire et que ce travail n'avait pas de limite. Alors l'UPAC fait son travail. »

— Jean-Marc Fournier, député libéral et chef de l'opposition officielle à l'Assemblée nationale

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