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Le transport en commun gratuit séduit les aînés de Longueuil

Le transport en commun gratuit séduit les aînés de Longueuil
Radio-Canada

Près de quatre mois après son lancement, le projet pilote de transport en commun gratuit pour les plus de 65 ans compte déjà de nombreux adeptes dans l'agglomération de Longueuil. Selon les chiffres de la participation, obtenus par Radio-Canada, 7353 aînés de Longueuil, Brossard et Boucherville en profitaient au 31 octobre.

Un reportage de Thomas Gerbet

Le nouveau maire de Laval, Marc Demers, qui promet le transport gratuit pour les plus de 65 ans, pourra s'inspirer du projet pilote mené sur la Rive-Sud par le Réseau de transport de l'agglomération de Longueuil et trois municipalités. Lancé le 1er août, le service gratuit profite déjà à 16,3 % des aînés de Brossard, 12,1 % de ceux de Longueuil et 7,7 % des aînés de Boucherville.

Avant son inscription, Maurice Paturel, 72 ans, de Longueuil, dépensait 72,50 $ par mois pour sa carte d'autobus « Rive-Sud/Montréal ». Aujourd'hui, il n'a besoin que de payer son billet pour Montréal au coût de 4 $ quand il a besoin de s'y rendre. Le reste de l'argent demeure dans ses poches : « Je peux utiliser ces économies pour me nourrir ou faire des cadeaux à mes petits enfants ».

Gratuit seulement en dehors des heures de pointe

Seules contraintes pour les aînés participants : renouveler la carte tous les quatre mois et surtout voyager en dehors des heures de pointe, sinon l'autobus est payant. Les heures gratuites sont de 9 h à 15 h 30 et de 18 h 30 jusqu'à la fin du service de la journée, de même que les week-ends et les jours fériés.

« Je la comprends [cette contrainte], parce que c'est l'heure de pointe, donc c'est l'heure des ouvriers, de ceux qui travaillent. Nous, on ne travaille plus », relativise Maurice Paturel.

Moins populaire à Boucherville

Au 31 octobre, 560 des 7255 résidents aînés de Boucherville profitaient du service de transport en commun gratuit. Une participation deux fois moins forte en proportion qu'à Longueuil et à Brossard. « Pour moi, ce n'est pas avantageux, non », explique Angèle Bédard, une Bouchervilloise de 76 ans. Elle trouve que sa voiture demeure plus efficace que l'autobus. « J'aime bien avoir mon autonomie, je peux aller où je veux, quand je veux, et à l'heure que je veux. Alors que des autobus, il n'y en a pas si souvent que ça dans la journée. Ils sont plus fréquents aux heures de pointe ».

Les municipalités achètent elles-mêmes le titre Accès 65 Hors Pointe au Réseau de transport de l'agglomération. Au rythme où vont les choses, le service coûtera au minimum 1,5 million de dollars pour l'année à la seule Ville de Longueuil. Saint-Lambert et Saint-Bruno ont décidé de ne pas participer au projet.

Les municipalités achètent directement les cartes « Accès 65 HORS POINTE » auprès du Réseau de transport, au coût de 26 $ par mois chacune, avant de les distribuer aux résidents intéressés. Au rythme où vont les choses, la Ville de Longueuil devra débourser au moins 1,5 million de dollars pour le projet sur l'année, sans compter les frais de gestion. C'est déjà plus que les 0,4 million à 1,4 million de dollars estimés lors du lancement.

« Ça nous coûte un peu d'argent, mais la réponse est bonne », avait indiqué il y a quelques semaines le maire de Brossard, Paul Leduc.

Deux des cinq municipalités de l'agglomération de Longueuil ont choisi de ne pas participer au projet pilote, soit Saint-Lambert et Saint-Bruno-de-Montarville. Les maires sortants des deux Villes n'ont pas été reportés au pouvoir le 3 novembre.

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