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Le PQ veut interdire aux députés d'afficher leur foi à l'Assemblée nationale

Le PQ veut interdire aux députés d'afficher leur foi à l'Assemblée nationale
CP

Pauline Marois envoie « un signal fort d'exclusion » en voulant interdire aux députés d'afficher leur foi à l'Assemblée nationale, croit l'opposition libérale.

Au nom du respect des droits et des libertés, le Parti libéral du Québec (PLQ) laissera aux élus et à ses candidats le choix de porter ou non des signes religieux, a indiqué lundi le député Marc Tanguay, porte-parole de l'opposition officielle en matière de laïcité.

Dimanche, la chef du Parti québécois est intervenue sur le parquet du conseil national en faveur d'une résolution d'urgence pour que les futurs candidats péquistes s'abstiennent de porter des signes religieux ostentatoires à l'Assemblée nationale et dans le cadre leurs fonctions.

La proposition a été adoptée haut la main, seule une poignée de militants ont exprimé leur opposition.

Avec cette résolution, les péquistes espèrent donner l'exemple aux employés de l'État. Ces derniers devront, pour garder leur travail, ranger au placard tout signe religieux « ostentatoire » si le projet de loi 60 sur la charte des valeurs est sanctionné tel quel.

En entrevue à La Presse Canadienne, le député Tanguay a dit n'avoir aucun malaise à ce qu'un élu ou un candidat libéral porte un signe religieux visible comme le hidjab, la kippa, le turban sikh ou la croix chrétienne. D'ailleurs, le député libéral de confession juive Lawrence Bergman porte la kippa à l'occasion à l'Assemblée nationale. À l'exception du voile intégral couvrant le visage, les libéraux s'opposent à toute restriction vestimentaire.

Selon M. Tanguay, la volonté du gouvernement Marois d'interdire l'expression des convictions religieuses est une « négation » des droits et libertés de « tout le monde ».

« C'est la position du Parti québécois et c'est au Parti québécois à la défendre, à l'étayer, à la justifier. Nous, nous trouvons que c'est tout à fait déraisonnable, c'est un signal fort d'exclusion et ce n'est pas juste nous qui le disons, c'est aussi la Commission [québécoise] des droits de la personne », a-t-il rappelé.

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