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Charte: Pauline Marois masque ses véritables intentions, selon le PLQ

Charte: Pauline Marois masque ses véritables intentions, selon le PLQ
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MONTRÉAL - Quelques flèches ont été décochées en direction de Pauline Marois à la suite de ses plus récents commentaires relatifs au projet de loi 60 qui porte sur la laïcité.

À l'occasion du conseil national de son parti tenu à Montréal en fin de semaine, la première ministre a défendu pour une énième fois cette initiative législative gouvernementale.

L'espace d'un instant, samedi, elle est aussi passée en mode offensif en accusant le chef libéral de faire preuve de «mollesse» par rapport à ce dossier.

De toute évidence, Philippe Couillard n'a pas digéré cette critique.

Visiblement agacé par les propos de son adversaire politique, il lui a rétorqué en soulevant deux questions.

«[Est-ce que] c'est de la mollesse [de] s'opposer à ce qu'on stigmatise les femmes et les minorités? «[Est-ce que] c'est de la mollesse [d']insister sur les droits et les libertés?», a martelé M. Couillard.

Il a continué de frapper sur le même clou en faisant valoir que «la mollesse de caractère c'est celle qui consiste à faire l'opposé, à dire qu'on veut [...] protéger des droits [tandis qu'on en] retire».

Le député de la Coalition avenir Québec de Chauveau et leader parlementaire du deuxième groupe d'opposition n'a pas cherché lui non plus à masquer son exaspération à l'endroit de Mme Marois.

En entrevue à La Presse Canadienne, Gérard Deltell lui a reproché de chercher à créer une diversion.

À son avis, la première ministre revient constamment à la charge avec la même thématique pour masquer les lacunes de son gouvernement au chapitre de la gestion du Trésor provincial.

«Avec cette réalité désastreuse, c'est clair que Mme Marois préfère miser sur la division des Québécois avec le débat sur la charte plutôt que de parler de l'état des finances publiques», a-t-il déclaré.

M. Deltell a dénoncé le «choix» de la première ministre qui alimente «des chicanes» au sein de la population à un moment où les citoyens auraient besoin «d'unité, de se rassembler, de se serrer les coudes».

La porte-parole parlementaire de Québec solidaire et députée de Gouin s'inquiète, quant à elle, de voir Pauline Marois s'adonner «à un jeu assez dangereux».

Pour Françoise David, il est risqué de «faire reposer la prochaine élection [générale] sur un renforcement de l'identité québécoise [alors qu'] on sent tellement que c'est une identité frileuse qui n'a pas beaucoup d'ouverture à l'Autre».

Mme David juge qu'«on perçoit le repli sur soi [même si] ce n'est pas ça le Québec d'aujourd'hui et de demain».

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