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Impact: Marco Schällibaum fait le bilan (VIDÉO)

Impact: Marco Schällibaum fait le bilan (VIDÉO)

MONTRÉAL - L'entraîneur-chef de l'Impact de Montréal Marco Schällibaum estime que la valse hésitante à laquelle se livre l'équipe quant à son retour éventuel est légitime en vertu de la fin de saison qu'a connue le onze montréalais.

Au moment de faire son propre bilan de la campagne 2013 — en compagnie des joueurs de l'équipe et 24 heures après celui du président Joey Saputo et du directeur sportif Nick De Santis —, le Suisse a déclaré ne pas s'en faire outre mesure sur sa situation contractuelle.

«Je pense que c'est tout à fait normal, a-t-il dit devant un parterre rempli. Quand on fait un bilan de mi-saison très bon et que vous n'avez pas les mêmes chiffres à la fin de l'année, il faut se poser des questions.»

Jamais, a-t-il ajouté, il a senti qu'il avait perdu l'appui de la direction.

«Bien sûr, ils n'étaient pas contents, mais moi non plus je n'étais pas content avec les derniers matchs. La direction m'a toujours appuyé. Elle a toujours été correcte. Elle n'a jamais mis de pression. Tout a été bien fait.»

Quant aux rumeurs à l'effet que Schällibaum n'aurait pas choisi sa formation pour le match à Houston, l'entraîneur a juré que jamais, la direction de l'équipe ne s'était immiscée dans son travail.

«Je ne sais pas comment c'était avant, a noté l'entraîneur. Mais depuis que je suis ici, pas une fois Joey et Nick m'ont poussé à faire quelque chose que je voulais pas.»

Dégringolade

Après avoir occupé le premier rang du circuit Garber à un certain moment, l'équipe dirigée par Schällibaum n'a pas été en mesure de remporter plus de cinq parties à ses 17 dernières, dont une seule victoire à ses huit derniers matchs. Pour lui, l'hésitation dont fait preuve la direction à son endroit est tout à fait légitime.

«Je pense que Joey et Nick ont le droit de poser des questions. Mais je n'ai pas peur: je ne vais pas énumérer tout ce qu'on a fait de bon cette saison, mais j'aurai des arguments quand viendra le temps de les rencontrer.»

Cette réunion devra avoir lieu dans les prochains jours: Schällibaum compte regagner la Suisse la semaine prochaine pour y passer du temps en famille après près de 11 mois à Montréal.

C'est d'ailleurs selon lui l'un des aspects le plus difficile de son travail en Amérique: la durée du calendrier, qui n'est pas scindé par quelques semaines d'arrêt, comme c'est le cas en Europe.

Saputo lui a offert aussi tôt qu'en juillet dernier une prolongation de deux ans et une clause à son contrat lui garantit une année supplémentaire en raison de la qualification aux séries de l'Impact. Tout cela ne compte maintenant plus. Malgré tout, l'homme de 50 ans souhaite revenir l'an prochain et il en a fait part à la direction du club.

«C'est ce que je leur ai dit. Quand j'aime quelque chose, je suis prêt à me battre pour le défendre. J'apporte des bons arguments pour convaincre l'autre côté.»

Quand on lui a fait remarquer qu'il semblait bien à l'aise avec cette façon de faire, le «Volcan suisse» y est allé de l'une de ses répliques savoureuses.

«Qu'est-ce que je dois faire? Je dois pleurer toute la journée? C'est la réalité. Je pense que Joey Saputo et Nick De Santis, qui sont ici depuis 20 ans, doivent tout de même poser des questions. C'est tout à fait normal. Si je suis là et que je pleure, je n'ai aucune chance de défendre ce que j'aime.

«Si je suis encore là (l'an prochain), tant mieux. Si je ne suis plus là, c'est comme ça. Je n'ai pas peur pour ma carrière, car je trouverai un autre chemin. Mais ça fera mal, car j'ai passé un beau 10 mois. J'ai été très bien accueilli ici. Mais comme entraîneur, c'est la vie.»

Des liens à retisser?

Il semble bien que l'entraîneur dispose encore de l'appui de tous les joueurs rencontrés mardi, mais il appert également que certains liens devront être retissés.

C'est notamment le cas avec les milieux de terrain Patrice Bernier et Davy Arnaud. Les deux hommes ont été très déçus de ne pas prendre part au match éliminatoire du club, jeudi dernier à Houston. Si Arnaud — sans contrat pour la prochaine saison — accepte les explications qu'on lui a fournies pour expliquer son absence, Bernier ne semble pas l'avoir fait. Alors que l'équipe a prétexté une blessure pour le tenir à l'écart du jeu, Bernier estime qu'il était en état d'aider la formation.

«J'ai dit que je me sentais bien, mais la décision leur revenait, a dit Bernier. Une fois le match amorcé, je leur ai dit que j'étais prêt, mais on m'a dit qu'il fallait penser pour un long match, possiblement pour 120 minutes. Mais oui, je suis déçu. J'ai passé tout le week-end à rejouer le match dans ma tête.

«Sachant que c'était un match sans lendemain, tu te dis que c'est frustrant, que tu aurais pu aider. Si ce n'est dès le départ, quelque part en cours de partie.»

Nesta nie les rumeurs

Par ailleurs, Sports Illustrated a laissé entendre la semaine dernière qu'Alessandro Nesta, qui a mis un terme à sa carrière de joueur avec l'Impact, remplacerait Schällibaum en 2014, ce qu'a nié le principal intéressé.

«Je n'ai pas parlé à la direction à ce sujet. Je n'ai pas demandé à être le prochain entraîneur de l'Impact, a précisé l'ex-international italien. Ces rumeurs n'ont aucun fondement. L'équipe a un entraîneur; un entraîneur-adjoint aussi.

«Maintenant, je vais prendre des vacances, je ne sais pas pour combien de mois. Je vais aller vivre à Miami. Je vais aller étudier, voir ce que je peux apprendre. Maintenant, dans un an, c'est vrai, je veux tenter de devenir entraîneur. Je ne sais pas où, mais je veux essayer.»

Marco Di Vaio avec l'Impact

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