Jusqu'à maintenant le gouvernement et les médias chinois refusaient de reconnaître la pollution qui étrangle le pays, allant même jusqu'à la qualifier de simple «brouillard». Mais une nouvelle statistique va peut-être forcer les officiels à remédier à la situation.
Le mois dernier, la visibilité dans la ville d'Harbin ne dépassait pas les trois mètres. À cette distance, comme le rapporte le South China Morning Post, les caméras de surveillance ne sont plus en mesure de filmer les rues à travers les multiples couches de particules chimiques qui flottent dans l'air.
Le quotidien chinois rapporte les observations de Kong Zilong, ingénieur et expert en vidéosurveillance. Selon lui, les particules de pollution à Harbin seraient si épaisses et si nombreuses qu'elles bloqueraient la lumière aussi efficacement qu'un mur de briques. «D'après nos observations, lorsque la visibilité passe en-dessous de trois mètres, même les meilleures caméras sont incapables de filmer à plus de douze mètres.»
Pour les autorités, il s'agit là d'un véritable problème de sécurité publique. Pékin a largement investi dans la construction d'un réseau de surveillance national permettant à la police de surveiller chaque rue dans les grandes villes. Mais aujourd'hui, du fait de la pollution, l'efficacité du système est remise en cause et des attentats terroristes sont à craindre par jour de grand «brouillard».
Le gouvernement semble avoir pris la mesure de la situation et a commissionné une équipe de scientifiques pour trouver une solution à l'horizon 2017. Quoi qu'il en soit la situation est plus que jamais critique: d'après un article de l'AFP publié ce mardi, des médecins chinois viennent de diagnostiquer un cancer du poumon à une fillette de 8 ans. Selon les médecins, celle-ci aurait «respiré sur une longue période de la poussière et des particules nocives.»
Retrouvez les articles du HuffPost sur notre page Facebook.